Asus G73JH : la promesse
Quand Asus promet une machine pour joueur, on est rarement déçu du voyage. Après un modèle intégrant la 3D Vision de Nvidia, la série ROG (Republic Of Gamer) s’étoffe d’une nouvelle référence taillée pour la performance, la performance et… la performance ! Davantage destiné au jeu vidéo qu’à la saisie de texte (c’est possible, cependant), le G73JH est majestueux, à l’image de l’avion F117A Night Hawk dont il est largement inspiré. Et comme l’avion dont il s’inspire, ce PC pour joueur est promis par Asus comme extrêmement « furtif »… Autorisation de décollage, procédons aux essais en vol. A noter que cette configuration ne devrait être commercialisée qu’en avril.
Asus G73JH : la réalité
Les PC de jeux ont la part belle en ce moment. Après le M11x d’AlienWare (et un rafraîchissement du M17x dont le test est à prévoir pour bientôt), c’est Asus qui sort les armes de destruction massive pour joueur. Le taiwanais n’est jamais en manque d’idées sur ce créneau, mais il faut avouer qu’avec ce G73JH, Alienware a du souci à se faire. Et sur le plan de la finition, on reste sans voix ! Adieu plastique glossy et look ravageur : le G73JH est tout de noir vêtu, avec un revêtement soft qui rappelle une matière de camouflage et ajoute un réel cachet à cet « avion de chasse ».
Aucun défaut dans le fuselage !
Ce « bébé » est massif avec son écran 17,3 pouces HD. Avec des lignes saillantes aux arêtes relativement arrondies, ce PC portable ne passe pas inaperçu. Son design est remarquable : pas trop épais, il est légèrement incliné vers l’utilisateur pour une ergonomie optimale. La circulation d’air sous le châssis est également facilitée. Précisons que les trains d’atterrissage de ce portable sont d’épais patins en caoutchouc. Tout est pensé dans les moindres détails.
Nous parlions confort d’usage : le clavier Chicklet rétro-éclairé (trois intensités différentes) est extrêmement agréable dans les jeux car entouré de repose-paumes massifs. Au centre se dresse fièrement le touchpad, large, réactif et confortable. Asus fournit une souris de joueur signée Razer pour que la précision soit au rendez-vous dans les jeux de tir. A noter également la présence d’un casque SteelSeries et d’une housse de transport dans le carton d’emballage : de quoi partir en Lan Party tout équipé. Enfin, une trappe située sous la machine donne accès à l’ensemble des composants, processeur exclu.
Entre vol de croisière et postcombustion…
Pour faire honneur à l’extérieur, rien ne vaut un bel intérieur. Bien sûr, quand on parle de machine pour joueur, on ne s’attend pas à retrouver un processeur basse consommation aux commandes. C’est le Core i7 720QM qui donne le rythme (1,6 GHz sur chacun de ses quatre cœurs, 2,8 GHz en Turbo Mode). Asus y ajoute quelques subtilités de son cru. Dans le Bios de la machine, il est possible de passer en mode Turbo (activé par défaut semble-t-il, mais Asus ne confirme pas…), c’est-à-dire que le processeur va être overclocké automatiquement en toutes circonstances. Si vous passez en mode Normal, une simple pression sur le bouton TwinTurbo, situé en haut à gauche du clavier, permet à la machine de subir un overclocking léger (4 à 6 %). Dans les faits, nous n’avons pas vraiment vu d’incidence sur nos résultats de tests en ce qui concerne le mode Normal avec TwinTurbo actif. En mode Turbo activé dans le Bios, les différences sont un peu plus perceptibles, mais pas de quoi s’en décrocher la mâchoire.
Des réacteurs techniquement aboutis
Le processeur Intel est appuyé par 8 Go de mémoire DDR3. Un peu de démesure ne fait pas de mal et Windows 7 Edition Familiale 64-bits semble particulièrement apprécier la chose puisque la note d’indice est de 7,5 (sur un maximum de 7,9). Enfin, la partie graphique est plus qu’à la hauteur : une ATI Radeon Mobility HD 5870 avec ses 1 Go de mémoire dédiée. De quoi être plus qu’à l’aise dans les jeux, même dans la définition native de l’écran HD (1 920 x 1 080 pixels). De plus, si vous jouez dans une définition inférieure, tant que vous conservez le ratio 16/9, l’écran affiche de belles images et vous pouvez tirer un peu plus fort dans les ressources des composants en augmentant les détails et les filtres. Nous avons pu jouer à Dirt 2 sans problème en DirectX 11, tout comme à la majeure partie de nos jeux de test, sans avoir à revenir sur nos réglages de détails élevés. Tout passe et c’est un vrai bonheur. Enfin, la présence d’un lecteur Blu-ray est vraiment appréciable, surtout vu son prix.
Terminons par le système de refroidissement, ainsi que l’agencement interne de la machine. Le ventilateur est très silencieux. L’air chaud est expulsé à l’arrière par deux ouvertures conséquentes, et il faut bien reconnaître que l’efficacité est au rendez-vous : même dans des phases de sollicitation extrême, la température demeure tout à fait acceptable et normale.
Quelques points négatifs….
L’équipement de stockage gâche un peu ce tableau idéal. Les deux disques durs de 500 Go embarqués ont une vitesse de rotation de 5 400 tr/min. En clair, des roues carrées sur une voiture de course ! Pourquoi ne pas avoir opté pour des modèles à 7 200 tr/min (voire plus), un SSD pour le système et un modèle de 640 Go pour le stockage ? D’ailleurs, Windows sanctionne rapidement ce choix puisque la machine écope d’un 5,8 (sur 7,9) en ce qui concerne l’indice relatif aux disques. Et nos programmes de test confirment : les échanges en lecture et en écriture sont franchement en retrait par rapport aux prouesses de la machine en général.
La partie son est assurée par le système EAX Avanced HD 4.0 de Creative et le PC intègre un minicaisson de basse. Si la qualité de l’ensemble est bonne, dès que l’on active la spatialisation du son, c’est la catastrophe. Il faut passer par le casque pour que le rendu soit plus audible. Cependant, rares sont les joueurs se servant des enceintes, donc cette partie de la machine ne devrait être exploitée qu’occasionnellement pour regarder des films.
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