C’est le modèle emblématique de Beats, mais il n’avait pourtant pas été mis à jour depuis huit ans ! Le Solo inaugure enfin sa quatrième version, sa première évolution depuis 2016. La filiale d’Apple le modernise avec des fonctionnalités exclusives que l’on retrouve sur ses AirPods (Audio spatial, Dis Siri), sans oublier pour autant les utilisateurs Android (jumelage facile, préassociation automatique et localisation).
Question esthétique, les progrès sont bien plus minces tant cette version 2024 ressemble à la précédente. Difficile de changer le design d’une icône me direz-vous. C’est exactement dans cet esprit que Beats a opéré par petites touches en arrondissant quelque peu les angles et en matifiant le plastique. Il en a aussi profité pour orienter les oreillettes selon un angle de 12° par rapport à l’arceau. Elles étaient auparavant complètement parallèles, pas très réaliste par rapport à la morphologie de nos oreilles.
Arceau raide, mais coussinets confortables
Les plastiques sont de qualité et l’assemblage également. Le rembourrage de l’arceau est en revanche un peu fin à notre goût, même pas 5 mm. Tout le contraire des coussinets ; très épais et moelleux, ils épousent parfaitement la forme des oreilles. Un point important pour ce genre de modèle supra-auriculaire qui n’entoure pas l’oreille, mais repose entièrement sur elle. Les personnes qui portent des lunettes ou des boucles d’oreilles risque donc d’être gênées au bout de quelques dizaines de minutes. Malgré tout, le Solo 4 limite cela grâce à ces rembourrages efficaces et un poids contenu de 217 grammes.
Ces derniers sont également essentiels pour l’isolation passive. Démuni de réduction de bruit active, le Solo 4 ne peut donc se reposer que sur ses coussinets pour que les bruits de l’environnement ne viennent pas trop perturber l’écoute musicale. On est donc rassurés que Beats ait fait un effort sur ce point.
Malgré cette efficacité relative, on est tout de même déçu de ne pas pouvoir profiter d’une réduction de bruit active sur ce modèle à 230 euros. Certaines marques n’hésitent plus à en équiper leurs modèles dans cette gamme et on connaît désormais l’efficacité d’Apple dans le domaine. Dommage qu’on ne puisse pas en profiter à ce niveau de prix-là chez Beats.
Peu de réglages proposés
Pour l’ergonomie, Beats reste fidèle aux boutons plutôt que passer au tactile comme le fait beaucoup la concurrence. Sur le contour de l’écouteur droit, on trouve le très (voire trop) discret interrupteur. Sur la surface de l’écouteur gauche, il suffit de cliquer sur le logo Beats pour contrôler la lecture/pause. En appuyant au-dessous ou en-dessous, on augmente ou on baisse le volume. On regrette de ne pas pouvoir appuyer vers l’avant ou l’arrière pour changer de chanson. Pour cela, Beats a préféré utiliser la bonne vieille méthode du double ou triple clic.
Les autres fonctionnalités seront quant à elle accessibles depuis son téléphone iOS ou Android. En effet, Apple n’a pas voulu cantonner ce nouveau Beats aux seuls smartphones de sa marque. Ils sont en revanche un peu mieux intégrés, puisque comme les AirPods, ils n’ont pas besoin d’application dédiée. Une fois jumelé et allumé, il apparaît dans le menu Réglages. On a toutefois bien vite fait le tour puisqu’on ne peut contrôler que les commandes d’appel et l’audio spatial personnalisé. Enfin, il est possible de l’afficher dans l’application Localiser. L’application Beats pour Android est encore plus chiche, avec la possibilité de changer le nom du casque, les commandes d’appel et… une présentation des fonctionnalités. Pour l’égaliseur, il faudra donc plutôt passer par celui intégré à son application de streaming. Fidèle à sa politique sur les AirPods, Apple ne veut définitivement pas que l’on touche à la signature sonore de ses appareils audio.
Des basses contenues pour une signature sonore équilibrée
Celle-ci risque pourtant de perturber les fidèles de la marque et plus encore des précédents Solo. Avec cette quatrième version, Beats poursuit sa campagne de normalisation en s’orientant vers un son bien plus neutre qu’auparavant. Finies les basses hypertrophiées, elles sont ici bien plus discrètes. Cela bénéficie grandement au reste des fréquences pour trouver ici un très bel équilibre, avec des détails foisonnants et une scène audio occupant un bel espace. Cela est d’autant plus le cas sur les morceaux mixés en Dolby Atmos, mais seuls les utilisateurs d’appareils Apple pourront y avoir accès. Même chose pour le suivi de la tête actif (grâce au gyroscope et accéléromètre intégrés) qui est réservée à ces derniers.
Les fans de hip-hop — ADN de Beats, une marque cofondée par Dr. Dre on vous le rappelle — en seront pour leur frais et n’hésiteront pas à muscler ces basses fréquences, certainement en passant par l’égaliseur de leur application audio donc. En Bluetooth (version 5.3), on ne profite d’aucun codec lossless (AAC et SBC). Pour cela, on peut passer par la prise USB-C (à connecter sur un ordinateur ou un smartphone) et bénéficier du DAC intégré. On gagne ainsi un peu plus en détails et dynamique, mais la différence n’est pas assez significative pour avoir constamment un fil à la patte. La connectique jack 3,5 mm, sera quant à elle bien utile pour continuer à utiliser le casque lorsqu’on arrive à court de batterie. Les deux câbles sont fournis et facilement logeables dans la très belle et efficace housse livrée avec le casque.
Mais avant de vouloir connecter un jack faut-il déjà parvenir à épuiser les 50 heures d’autonomie annoncées du casque. Disons-le tout de go, le Solo 4 est l’un des plus endurants de sa catégorie. Notre 01Lab a eu besoin d’un peu plus de trois jours pour vider sa batterie puisque celle-ci a dépassé les 72 heures d’autonomie. Sur ce point, l’absence d’ANC est payante. On pourra également le charger durant 10 minutes pour bénéficier de 5 heures d’autonomie supplémentaire.
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