Apple iPhone 6s 128 Go : la promesse
Les produits Apple sont tellement liés à la notion de design qu’au fil du temps, les années en S pour l’iPhone ont été peu à peu considérées comme des années en creux, des années sans grande évolution… Et pourtant, ce serait oublier que le 3G S a apporté un joli saut en performances, que le 4 S a introduit Siri, que le 5s a glissé sous nos doigts le capteur Touch ID. Pour autant, il nous semble que rarement une année en S n’a apporté autant de changements qu’avec le tout nouveau iPhone 6S. Voici pourquoi.
Apple iPhone 6s 128 Go : la réalité
Tap, tap, tap. Jusqu’à présent, l’interaction entre nos doigts et un écran tactile était limitée : on pouvait bien jouer sur la durée de la pression… mais pas sur sa force. C’est justement cette dimension verticale, simulée par un retour haptique, que la technologie 3D Touch introduit.
Sur le papier, elle paraît très théorique et fleure même un peu le gadget. Pourtant, une fois que l’on s’habitue à ce nouveau geste, il est presque impossible de s’en passer ! Maintenez votre doigt en contact avec la surface vitrée, l’icône en-dessous se met à vibrer, comme elle le fait depuis longtemps. Mais en appuyant un peu plus fort, on verra s’afficher un petit menu contextuel. Celui-ci donne accès à des actions rapides : appeler un contact directement, lui envoyer un SMS, mener une recherche dans l’App Store, etc. Très pratique.
Les développeurs d’applications tierces devront intégrer cette fonction pour que leurs programmes puissent en profiter… mais 3D Touch est d’ores et déjà intégré dans iOS 9. Vous pouvez ainsi, en pressant le bord gauche de l’écran et en glissant vers la droite faire apparaître toutes les applications ouvertes – comme si vous appuyiez deux fois sur le bouton Home.
3D Touch enrichit également la navigation : ainsi presser un lien, une adresse ou encore un rendez-vous dans un SMS ou un mail, permet une prévisualisation du contenu. Accentuer la pression ouvre alors l’application qui gère le lien, le calendrier, etc. Dans mail, on peut même prévisualiser le contenu des messages sans les marquer comme lus, si on veut y revenir plus tard.
Une évidence s’impose, 3D touch apporte de la fluidité et de la rapidité dans l’utilisation quotidienne d’iOS 9. Un confort supplémentaire qui manque réellement quand, après avoir joué avec l’iPhone 6S, on se retrouve sur un iPad ou un iPhone de génération précédente. Le signe, selon nous, que ce n’est pas un bête gadget mais une vraie révolution d’usage.
La deuxième grosse évolution en matière d’usage, c’est celle qu’apporte le capteur d’empreintes digitales, introduit avec l’iPhone 5s. Cette année, Apple lance la deuxième génération de Touch ID, donné pour être deux fois plus rapide. Et de fait, là où sur un iPhone 6, il nous arrivait de connaître quelques ratés et de devoir saisir finalement notre mot de passe, la reconnaissance est bien plus rapide sur l’iPhone 6s. Il faut une fraction de seconde pour que l’écran se déverrouille. Appuyer brièvement sur le bouton Home pour activer l’écran suffit généralement à activer le téléphone. Un vrai plaisir et un bon timing, puisqu’iOS 9 permet désormais d’opter pour un code d’accès à six chiffres – que nous vous recommandons d’adopter – mais qui est bien entendu plus long à saisir…
Un saut en puissance
L’année dernière, le passage de l’Apple A7 à l’A8 nous avait permis d’enregistrer un quasi doublement des performances entre l’iPhone 5s et le 6. Cette année, Apple introduit une nouvelle génération de puce, l’Apple A9 (cadencée à 1,8 GHz, environ) et, une fois encore, dans les meilleurs cas, on observe une multiplication presque par deux des résultats obtenus par nos outils de tests.
Ainsi, avec GLBenchmark 2.5, l’iPhone 6s affiche un gain de performances de 88% en comparaison des résultats obtenus avec l’iPhone 6, l’année dernière. 3DMark Ice Storm Unlimited, qui se concentre également sur la partie graphique, enregistre une hausse de plus de 61% des résultats une fois le test bouclé. Geekbench 3 et AnTuTu Benchmark, qui sont deux outils dont les tests mettent à l’épreuve aussi bien le CPU que le GPU, indiquent que l’iPhone 6s est, respectivement, 51% et 26,7% plus rapide que son aîné.
Si ces résultats donnent une indication chiffrée de ce qu’a à offrir en plus le nouvel iPhone 6s, cet apport supplémentaire de puissance se traduit au quotidien par une fluidité accrue de l’interface. La transition entre les applications se fait sans hoquet, l’affichage des recherches est rapide, et les applications les plus gourmandes s’exécutent plus rapidement. On pense notamment à certains jeux, un peu lourds, ou à des programmes de montage comme Replay ou iMovie, qui tirent parti de cette montée en gamme. Ainsi, le montage de vidéos 4K n’a pas posé problème, sans doute aidé en cela par les 2 Go de mémoire vive embarqués. L’iPhone 6, lui, n’en intègre qu’un seul.
Siri veille sur vous et sur iOS 9
Mais l’arrivée de la puce A9 s’accompagne également d’une nouvelle génération de coprocesseur. C’est le M9 qui gère désormais tous les capteurs et optimise leur consommation. C’est grâce à lui qu’on peut désormais réveiller Siri à la voix même quand l’appareil n’est pas branché. Il suffit de dire « Dis Siri » et l’assistant se met aussitôt à l’écoute, prêt à répondre à vos demandes.
Plus intelligent, Siri affirme d’ailleurs sa présence dans iOS. Il enrichit Spotlight, la fonction de recherches d’iOS en intégrant des suggestions, en fonction de vos habitudes ou du contexte. Il permet également des recherches vocales depuis le moteur de recherche intégré. Vous pouvez lui demander les résultats d’un match sportif, par exemple. La mise en place du « deep linking » (ou lien profond), qui permet à Spotlight/Siri de mener des recherches dans le contenu de toutes les applications (compatibles) présentes sur l’iPhone, ouvre également la porte à nouvelles possibilités. Vous pouvez mener une recherche dans Spotlight pour trouver un appartement via AirBnB, par exemple, ou de trouver les articles publiés par le Monde dans son application.
iOS 9 apporte également des nouveautés à Notes. Si pendant longtemps, il était pertinent de télécharger d’autres applications de prises de notes et de mémo sur l’App Store, la version actuelle de l’application d’Apple marque un grand pas en avant. Elle permet d’intégrer des images, des plans, des liens dans une note ou de dessiner. 3D Touch vous donnera en sus la possibilité d’appuyer plus ou moins pour jouer sur l’épaisseur des traits, de mettre en forme vos notes et même de créer des to do lists dont les items sont cochables.
Photos et vidéos, du bon et du moins bon…
Mais une liste de tâches n’est pas forcément ce que vous utiliserez le plus. Les iPhone sont devenus les appareils photo quotidiens de millions de personnes. Et l’iPhone 6s entend bien continuer sur cette lancée. Au vu de l’importance de cette fonction, nous avons décidé de réaliser un test à part entière, un test expert, qui approfondira notre impression première.
Sachez toutefois que l’autofocus est toujours aussi rapide et performant… Mais il lui arrive toujours de connaître des ratés. Ainsi, une photo censée être nette lorsque vous déclenchez ne l’est finalement pas. D’autre part, l’iPhone 6s semble toujours être assez fidèle aux couleurs… sauf en cas de très faible luminosité.
Ce que l’on peut lui reprocher en revanche, c’est cette tendance à « l’aquarelle », déjà entraperçue avec l’iPhone 6, mais qui semble prendre de l’ampleur, systématiquement quand la lumière baisse et dans les détails en pleine journée. Les images manquent de piqué, de netteté et les zones de couleurs ne sont pas toujours bien délimitées, bien dessinées, les détails s’estompent. On a l’impression d’un aplat, d’une photographie « plate » quand les appareils photo de certains concurrents, dont le OnePlus 2 ou le Galaxy S6, offrent une impression de relief, de détails fourmillants, de « matière ».
Et comme la sensation perdure sur un moniteur calibré, on ne peut la mettre totalement sur le compte des dalles de ces différents smartphones. Glissons d’ailleurs un mot sur les écrans, en relation directe avec la photographie, forcément. Il est en effet plus agréable de cadrer une photo avec les concurrents de l’iPhone. C’est le cas avec le LG G4, par exemple, dont la dalle est splendide… Si l’écran Retina est toujours aussi confortable et agréable pour lire ou surfer, avec un taux de contraste mesuré de 1532:1 et une bonne luminosité à 582 cd/m2, il affiche une définition et une densité de pixels inférieures à celle des concurrents avec lesquels nous les avons comparés.
L’iPhone 6s affiche ainsi 1334×750 pixels à 326 ppp, tandis que le OnePlus 2 embarque une dalle Full HD 1920×1080 et 401 ppp et le Galaxy S6 domine ces deux appareils avec une définition de 2560×1440 pixels et 576 ppp.
Cela dit, tout n’est pas à jeter. L’utilisation de l’écran en tant que flash – le Retina Flash –, pour éclairer les selfies, est une bonne idée, qui semble réduire l’éblouissement et fonctionner parfaitement. Pour ce qui est des vidéos 4K, l’iPhone 6s s’en sort également bien, surtout en extérieur et pleine luminosité. Si filmer en très haute définition éprouve évidemment la batterie, l’appareil ne chauffe en revanche pas beaucoup..
Enfin, l’application Appareil Photo en elle-même est toujours très facile à utiliser. Même si on regrettera que les réglages vidéo ne soient accessibles que dans les paramètres . Quoi qu’il en soit, la nouveauté, les Live Photos, sortent de clichés à la Harry Potter qui s’animent quand on appuie sur l’écran, sont aisés à débrayer si on ne souhaite prendre que des photos classiques.
Concernant ces Live Photos, deux écoles se disputent, pourrait-on dire. Ceux qui trouvent que c’est un gadget inutile, et qui ont tendance à pratiquer une photo exigeante, avec développement numérique, par exemple. Et ceux qui ont une approche plus « ludique » de la photographie, qui replongent régulièrement dans leurs vacances sur l’écran de leur smartphone mais ne cherchent pas la perfection du cadre. Les Live Photos sont faites pour ces derniers. Pour ces personnes – dont nous faisons partie – que cela amuse de regarder un enfant bien sage pris en photo, pour le voir se transformer en petit démon quand la photo s’anime. Techniquement, les Live Photos pèsent environ deux fois plus qu’un cliché normal – évitez d’en abuser si votre iPhone ne possède que peu d’espace de stockage – et se composent d’une image et de fichiers vidéo. Elles devraient à court terme être supportées sur l’ensemble des appareils Apple, afin de pouvoir les regarder ailleurs que sur son iPhone.
Réseaux, connectique et autonomie
Cette nouvelle génération d’iPhone embarque désormais des modules LTE Advanced (une techno parfois appelée 4G+), ce qui offre des débits théoriques allant jusqu’à 300 Mbits/s. Il nous a toutefois été difficile de nous rendre compte de ce gain, car il n’est pas aisé de savoir si les antennes auxquelles on se connecte offre de la 4G ou de la 4G+ – et le débit maximal est en plus rarement fixé à 300 Mbits/s.
Pour les usages domestiques, si vous avez la chance d’utiliser des routeurs de dernière génération vous pourrez alors télécharger et surfer à plus de 850 Mbits/s grâce au module 802.11ac MiMo.
Côté connectique, Apple a conservé son port Lightning et n’a pas (encore) sauté le pas de l’USB Type C, qu’il a pourtant été un des premiers à adopter avec son MacBook.
Vient enfin la question de l’autonomie. Les résultats de nos tests sont plutôt positifs. A l’exception d’un raté étonnant en communication. L’iPhone 6s fait moins bien que ses deux aînés dans ce domaine. En revanche, il améliore clairement la donne pour ce qui est du surf en 3G/4G. Plus intéressant encore, il affiche une bien meilleure autonomie polyvalente, obtenue avec une série de tests automatisés assez éprouvants, qui cumulent différents usages (surf, vidéo, jeux, etc.).
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