Acer Aspire Switch 10 E (SW3-013-12U1) : la promesse
Annoncé lors d’une conférence à New-York en avril dernier, l’Aspire Switch 10 E est arrivé au labo pour les tests. Ce petit PC portable, dont l’écran 10,1 pouces se désolidarise de la partie clavier, pour se transformer en tablette Windows 8.1, est proposé à un prix d’appel très agressif : à partir de 299 euros. C’est d’ailleurs le prix de notre version de test, dont la référence est SW3-012-12U1 et qui est le modèle qu’on trouve sur la Toile.
Acer promettait une charnière plus robuste et une meilleure endurance comparativement à l’ Aspire Switch 10, premier du nom. Voyons cela sans tarder.
Le nouvel Aspire Switch 10 E, à gauche serait-il moins cher et plus endurant que le premier Switch (à droite) ?
Acer Aspire Switch 10 E (SW3-013-12U1) : la réalité
Pour l’été et la rentrée, l’Acer Switch 10 se décline en deux versions. Celle que nous avions testé l’année dernière, mais qui ajoute la couleur blanche à sa garde-robe, et le nouveau modèle « E ». Ce dernier est une déclinaison encore moins chère du petit PC portable convertible d’Acer, carburant à Windows 8.1 avec migration sous Windows 10 possible. Tablette tactile 10,1 pouces d’un côté et clavier de l’autre, ce duo se met en quatre pour vous satisfaire : que vous l’aimiez ardoise, PC portable classique, en mode « stand » ou encore en mode « tente », elle s’adapte. Un concept bien connu et utilisé sur le Yoga 3 14 pouces de Lenovo, par exemple.
Moins de pixels à l’écran, une plus grosse charnière
Entre le Switch 10 et le Switch 10 E, quelles différences ? Ce qui saute aux yeux : le plastique du boîtier de l’appareil est texturé sur le modèle E. Ainsi, un léger quadrillage sous forme de sillon irrégulier et plus ou moins profond s’affiche tant sur le dessous de la machine que sur le dos de l’écran.
L’écran IPS de l’Aspire Switch 10 E affiche une définition d’image légèrement inférieure à celle du Switch de première génération : 1280 par 800 pixels contre 1366 par 768 pixels. Néanmoins, cela n’entrave en rien l’utilisation de la machine. Celle-ci étant pensée et calibrée pour faire du surf sur Internet à haute dose, du visionnage de photo et de vidéo ou encore de la bureautique.
On notera aussi l’angle d’inclinaison du clavier, plus important sur le modèle E que sur la première Switch, causé par la conception de la charnière. Et, justement, celle-ci connait quelques changements. Sur la forme, tout d’abord, il y a effectivement une différence puisque la partie du clavier accueillant l’écran forme maintenant un « L », au creux duquel se positionne la tablette.
Par la force des aimants et la forme des attaches, le poids de l’ardoise semble mieux réparti. Pour rappel, sur la Switch « classique », la tablette repose simplement sur les fixations, à plat, et est aimantée à la base. Elles sont constamment sollicitées lorsqu’on ouvre et ferme l’appareil comme un PC portable. Sur la E, la charnière encaisse une partie du poids de la tablette et le mécanisme devrait mieux résister dans le temps.
Sur le fond, rien ne bouge en revanche. Dissocier les deux éléments est toujours aussi aisé. Ecran dans une main, clavier dans l’autre : on les tire l’un à l’opposé de l’autre et le tour est joué. Pour repasser en mode PC portable, la dalle se positionne automatiquement sitôt qu’on l’approche assez près des attaches.
Sous le capot, rien de nouveau ou presque
Rappelons que les composants sont installés dans la partie tablette. La configuration matérielle évolue infimement entre les deux Switch. Seul le processeur Atom change : le Z3745 est remplacé par un 3735F, mais tous deux ont exactement le même nombre de cœurs (4) et la même fréquence de fonctionnement (1,33 GHz). Côté mémoire, stockage et connectique, rien ne bouge : 2 Go et seulement 12 Go de libres sur les 32 annoncés, mais heureusement extensibles via microSD. Une sortie vidéo microHDMI, une prise microUSB et une prise micro/casque se trouvent sur le flanc gauche de l’ardoise.
Une webcam et un capteur photo de 2 Mpixels chacun sont au rendez-vous, respectivement installés en façade et au dos de la tablette. La qualité n’est pas franchement au rendez-vous, mais nous n’en n’attendions pas à des merveilles. Enfin, ajoutons également la prise USB 2.0 plein format du clavier et nous avons fait le tour. En clair, même remarque que pour la Switch 10, n’espérez pas faire tourner de grosses applis ou stocker des documents à foison sur cet appareil, ce n’est pas du tout son rôle.
Poids, épaisseur et autonomie en hausse
Un peu plus épaisse (2,4 contre 2,2 cm), un peu plus lourde aussi (1,2 contre 1,1 kg), la Switch 10 E se veut surtout plus endurante que sa grande sœur. Nous lui avons donc fait passer nos tests d’autonomie et le résultat est sans appel, Acer tient sa promesse. En lecture vidéo continue, la version E gagne 4 heures sur la précédente version, amenant son autonomie à 9 h 45 contre 5 heures 47 sur le modèle sorti l’année dernière. Et en baissant la luminosité de l’écran, on dépasse allégrement les 10 heures.
En endurance polyvalente, nous n’avons que le score de la E, car nous ne faisions pas encore ce test-ci l’année dernière. Un peu de bureautique, de surf, de vidéo, de visionnage photo et quelques rafraichissements de pages internet lourdes plus tard, le résultat tombe : 8 heures 21. Cela laisse donc la possibilité aux plus travailleurs de ne pas forcément s’encombrer du mini chargeur secteur pendant toute une journée.
La suite Office pendant un an
Pour les as du tableau Excel, les inconditionnels des présentations PowerPoint ou les grands marathoniens de Word, Acer offre un an d’abonnement à Office 365 avec l’Aspire Switch 10 E. Un geste bienvenu, d’ordinaire réservé aux appareils de plus petites tailles, compris entre 8 et 9 pouces.
Et votre meilleur allié pour saisir, calculer et déplacer les blocs images et textes, c’est le clavier physique. De petite taille, il reprend exactement les mêmes touches et la disposition que celles du modèle de la Switch 10. La frappe est donc aisée et devient naturelle après quelques heures d’utilisation. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du touchpad. Réactif, il est handicapé par des boutons de clics vraiment très capricieux. Difficile d’enchaîner les doubles clics sans fausses notes… c’est très énervement.
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