Xiaomi est devenu la marque qui vend le plus de bracelets et montres connectés au monde devant Apple ce deuxième trimestre 2021, d’après les chiffres du cabinet Canalys. Une place qu’il occupe essentiellement grâce au succès de son Mi Band. Ce produit est aujourd’hui carrément iconique, car son tarif reste très accessible depuis ses débuts en 2014. Malgré tout, son prix augmente chaque année. La dernière cuvée 2021, sortie au mois de mai, a atteint les 60 euros, même si elle a bénéficié très vite d’une promotion de dix euros et qu’on peut le trouver encore moins cher en ligne. La question se posait donc de savoir si ce Mi Band 6 reste toujours le meilleur rapport qualité-prix du marché.
Niveau design, il n’y a pas grand-chose à dire. On retrouve le même bracelet sobre en TPU (Polyuréthane Thermoplastique) avec son système de fixation un peu laborieux, mais auquel on finit par s’habituer et qui reste bien en place. C’est plutôt l’écran qui vaut le détour.
Une belle surface d’affichage sur un écran optimisé
Le nouvel écran Mi Band 6 est une grande réussite. Il est toujours AMOLED mais passe de 1,1 à 1,5 pouce, et surtout, les bordures ont été réduites. En le plaçant à côté du Mi Band 5, on constate immédiatement la différence. Sa surface est plus grande, ce qui permet d’afficher davantage d’informations. Il bénéficie aussi d’une résolution de 326 pp, ce qui assure une meilleure profondeur des couleurs. Et il est plus lumineux, garantissant une meilleure visibilité en extérieur et particulièrement en plein soleil. De nombreux cadrans permettent de personnaliser l’écran. La nouveauté étant que l’on peut choisir d’y afficher une photo.
Enfin, le bracelet est toujours aussi réactif, ce qui compte énormément dans sa facilité d’utilisation au quotidien. La navigation est simple et pratique, même s’il est surprenant à la première utilisation de faire défiler les fonctionnalités et réglages aussi bien en balayant de haut en bas que de bas en haut. Et nous avons trouvé que le Mi Band 6 gérait particulièrement bien les notifications qui s’affichent instantanément et très lisiblement sur l’écran.
Les esprits critiques feront observer que les textes ou les intitulés de fonctionnalités apparaissent parfois tronquées ou sont contraints de défiler à cause de l’étroitesse de l’écran. Certes. Mais, globalement, et alors que notre vue est loin d’être parfaite, nous n’avons jamais peiné pour lire les informations ou lancer une application. Une telle qualité d’écran pour ce prix là, c’est imbattable.
Des données nombreuses et plutôt fiables
Côté hardware, le Mi Band 6 dispose toujours d’un capteur de fréquence cardiaque et d’un capteur 6 axes avec gyroscope et accéléromètre. Mais il ne comporte pas de GPS, ce qui le laisse dépendant du smartphone pour localiser vos déplacements et vos entraînements en extérieur.
Nombre de pas effectués, distances parcourues, calories dépensées, fréquence cardiaque, toutes les informations de base sont là. On peut aussi mesurer son niveau de stress, son PAI (présent depuis le Mi Band 5) qui correspond à un indice de vitalité calculé à partir de plusieurs critères physiologiques, entrer ses cycles menstruels et effectuer des exercices de respiration pour se détendre. Que du classique.
Les données récoltées sont plutôt fiables, en particulier la fréquence cardiaque qui est restée assez proche de celle fournie par notre ceinture cardiaque réputée plus précise. Le Mi Band 6 a toutefois du mal à suivre le rythme dès que l’on commence à faire des exercices de fractionnés avec des changements rapides d’amplitudes cardiaques. Il a ainsi sous-estimé tous nos pics lors des entraînements. Mais c’est le cas de tous les bracelets connectés sur ce segment.
Le suivi du sommeil s’est révélé, lui, beaucoup plus imprécis. Il est courant que les bracelets interprètent une séance de lecture ou le visionnage d’une série télévisée comme du sommeil. Mais là, le Mi Band 6 a même détecté des séances de sommeil profond alors nous étions au cinéma. Pourtant, nous nous souvenons bien de chaque minute du film !
Un suivi du SpO2 plutôt gadget
Le Mi Band 6 innovait cette année avec le suivi de la saturation en oxygène dans le sang. Elle se mesure grâce à un oxymètre de pouls et s’exprime en SpO2, c’est-à-dire en saturation pulsée de l’hémoglobine en oxygène. Elle doit être comprise entre 95 et 100%. Cela se révèle particulièrement utile pour surveiller la respiration la nuit, afin d’estimer la qualité du sommeil et de détecter des phases paradoxales.
Le problème, c’est que le suivi du SpO2 n’est pas continu en journée. Il faut aussi souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour réaliser les mesures. Quant à son activation la nuit, elle se révèle carrément handicapante puisqu’elle pompe énormément la batterie. On se retrouve assez vite à la déconnecter, du coup. Un peu gênant pour une innovation censée apporter un plus. On signalera pour être tout à fait honnête que Xiaomi avertit l’utilisateur que la gestion de ce paramètre est encore en version bêta. Cela nous permet d’aborder un point qui fâche : l’autonomie.
L’autonomie laisse à désirer
La marque claironne que l’autonomie serait ultra-longue, jusqu’à 19 jours en mode économie d’énergie, 14 jours en mode classique et 5 jours en cas d’utilisation intensive. Or, nous avons essayé de reproduire ces conditions de tests en mode intensif et notre batterie a tenu à peine trois jours.
Pour en avoir le cœur net, nous avons réitéré l’expérience avec un second exemplaire du bracelet. Rien à faire. La faute, comme nous l’avons dit plus haut, au suivi automatiquement de la qualité de la respiration pendant le sommeil. Dès que nous l’avons désactivé, l’autonomie a tenu entre huit jours et neuf jours en mode classique. C’est bien, mais en-dessous des promesses de Xiaomi.
Pas d’évolution concernant la durée de recharge : elle se fait toujours plutôt rapidement, en environ une heure et demie.
Service minimum pour l’application
On reste sceptique vis-à-vis de l’application Mi Fit qui n’évolue pas beaucoup et fait le service minimum, que ce soit au niveau esthétique ou de la navigation. Les données biologiques et les statistiques sont là, mais sans aucun effort de présentation, comme si tout avait été mis en vrac et cela manque un peu d’intuitivité.
Quand on fouille bien, on peut toutefois faire remonter pas mal d’informations et les bilans des séances d’entraînement sont plutôt corrects, comme on peut le voir ci-dessous. On retrouve l’itinéraire parcouru à condition d’emporter avec soi son smartphone, le rythme moyen et par kilomètre, les zones de fréquence cardiaque, l’altitude, la cadence ou encore la foulée.
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