Echanger par e-mail ou par téléphone vous semble trop limité ? Avec la webcam, revendiquez le droit à l’image ! Bien sûr, il faut rester devant l’ordinateur, éviter les mouvements brusques et ne pas être trop regardant
sur la fluidité de la vidéo transmise via Internet ?” on est plus près du visiophone des vieux films de science-fiction que du ” téléphone vidéo ” que nous promettent aujourd’hui les fabricants de mobiles. Mais votre
lointain interlocuteur est là sous vos yeux, et cela change tout. Un prodige dû à une webcam de quelques dizaines d’euros.De surcroît, cette petite caméra numérique peut (provisoirement) rompre ses attaches avec l’ordinateur et prendre des instantanés en intérieur ou en extérieur. Rien de comparable en performances avec un véritable appareil photo
numérique, mais la webcam se révèle un outil fantastique pour expédier quelques clichés par e-mail ou illustrer les pages d’un site Web.Ce périphérique vous ouvre ainsi les portes de la communication par l’image, fixe ou animée, via Internet. Reste à choisir un bon modèle qui atténue les imperfections techniques évoquées ci-dessus.
Comptez les points
Pour commencer, il faut tenir compte de la taille de l’image, autrement dit du nombre de points du capteur optique. Les webcams les moins chères offrent une définition de 352 x 288 points. L’image produite occupe donc
environ un tiers de la largeur d’un écran Windows de 1 024 x 768 points et la même proportion en hauteur, soit seulement le neuvième de la surface d’affichage disponible.Avec des valeurs de 640 x 480 ou de 800 x 600 points, l’image est d’une taille beaucoup plus confortable. A définition identique, vous préférerez une caméra à capteur CCD, quitte à dépenser un peu plus. La qualité est
généralement meilleure qu’avec les capteurs CMOS montés sur les modèles d’entrée de gamme.Si vous désirez imprimer occasionnellement quelques clichés, n’hésitez pas à faire votre choix parmi les modèles qui présentent les définitions les plus élevées, 1280 x 960 points ou plus.
Rechercher la fluidité
Deux facteurs déterminent la fluidité de la vidéo : le nombre d’images par seconde et la taille de ces images. N’accordez aucun crédit aux 30 images par seconde revendiquées dans les fiches techniques de presque toutes les
webcams. Cette performance s’observe peut-être avec une image de la taille d’un timbre-poste…En pratique, des mesures effectuées récemment par notre laboratoire ont montré que seuls les modèles haut de gamme permettent d’assurer un débit compris entre 20 et 25 images par seconde en 640 x 480 points, gage d’une
parfaite fluidité.En revanche certaines caméras à bas prix dépassent péniblement les 5 images par seconde, valeur tout à fait insuffisante. Encore s’agit-il de mesures effectuées dans des conditions optimales, en enregistrement direct sur le
disque dur. Dans le cadre d’une communication vidéo, les limitations de bande passante dues à Internet réduisent encore les performances.
Les meilleures webcams, signées Logitech, Creative ou encore Aiptek, parviennent cependant à maintenir un taux d’affichage acceptable, voisin de 10 images par seconde avec une liaison Internet haut débit.
La qualité au rendez-vous
La définition maximale et la fluidité rendent partiellement compte de la qualité globale de l’image vidéo. Le reste s’apprécie devant l’écran. Le manque de netteté, même avec un réglage soigneux, est un défaut assez
répandu.Quant aux webcams à bas prix, équipées de capteurs CMOS de qualité moyenne, elles présentent souvent des images ” bruitées “, comme une chaîne de télévision dont la réception ne serait pas parfaite.Bien sûr, l’idéal serait de pouvoir essayer et comparer différents modèles. C’est ce que notre laboratoire d’essais fait pour vous, et le bilan de ces tests est relativement rassurant : la plupart des webcams
délivrent des images convenables, les plus onéreuses recevant généralement les meilleures notes.
Modérez vos exigences
Pour la photo, ne vous attendez pas à réaliser des clichés exceptionnels. Considérez que les appareils photo numériques d’entrée de gamme sont aujourd’hui équipés de capteurs bimégapixels (plus de deux millions de points),
soit deux ou trois fois plus qu’une bonne webcam. Sans compter la qualité de l’optique, évidemment plus poussée sur un véritable appareil photo.En outre, l’équipement est réduit à sa plus simple expression : une dragonne à passer autour de la main ! Le flash n’est présent que sur les modèles de haut de gamme, à de rares exceptions près. C’est un critère à
prendre en compte, car sans cet accessoire, très souvent indispensable pour les prises de vue en intérieur, le champ d’utilisation se trouve sensiblement réduit.Notez que les clichés sont généralement enregistrés dans une mémoire interne qu’il est impossible de remplacer, contrairement aux cartes utilisées dans les appareils photo numériques. Heureusement, la dotation initiale de 8 Mo,
voire 16 est plutôt convenable.Toutes ces réserves étant posées, une fois la caméra débranchée de l’ordinateur, vous disposez effectivement d’un appareil photo d’appoint très simple, d’une utilisation, amusante et pratique, idéal pour
enrichir vos échanges par e-mail avec des images, tout comme la caméra ajoute la vidéo aux communications vocales.
Pensez à l’installation
Signalons au passage que de nombreuses webcams sont dépourvues de microphone. Il faut donc utiliser en complément un micro externe, accessoire peu coûteux, mais qui encombre le bureau d’un appareil et d’un câble
supplémentaires. Un détail qui, ajouté à d’autres défauts courants (support de caméra instable, câble trop court, etc.), peut rendre assez laborieuse l’installation du matériel.Un modèle à micro intégré, supporté par un socle large, trouve sa position en quelques secondes. En revanche, pas de soucis pour le branchement électrique : ces petites caméras peu gourmandes sont alimentées directement par le port USB.
Ce dernier est absolument obligatoire si vous désirez exploiter une webcam : l’interface série RS232 utilisée autrefois offre de toute façon un débit insuffisant pour transmettre des vidéos de bonne qualité.
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