En entrée, nous avons opté pour une salade chinoise, à base de chou chinois, de maïs, de tomates et d’une vinaigrette. L’occasion de découvrir une option intéressante : les ingrédients alternatifs. Vous n’avez pas de chou chinois ? Sur le conseil du chef DS (il n’a pas de nom, c’est bien dommage), adoptez la laitue, plus facile à trouver sous nos latitudes. Le vinaigre balsamique peut éventuellement remplacer le vinaigre noir ; un bouillon de volaille, le bouillon chinois, etc. Des gnocchis au gorgonzola au goût d’Italie et une mousse au chocolat ‘ made in France ‘ complètent ce menu. Mais avant, il faut faire les courses ! Munis de notre console, nous arpentons les rayons du supermarché et cochons, au fur à mesure sur l’écran, les ingrédients listés. Pratique. Une petite calculatrice, qui a failli rester inaperçue dans son coin, permet d’additionner les prix et d’estimer notre budget course.
1. Le chef ne nous entend plus !
Pleins d’entrain, nous attaquons par la mousse au chocolat. ‘ En avant pour un délicieux dessert ! ‘, nous lance le majordome à toque. Planche à découper, couteau, chocolat : nous voilà prêts à piler le chocolat comme le suggère la recette. Olivier coupe, hache, écrase. La technique diffère, mais le résultat ressemble à la photo. Premier pépin : faute d’instructions claires et se méprenant sur le joyeux brouhaha ambiant, notre coach nous plante là et nous envoie à la page des ustensiles. Nous décidons alors de nous passer de la commande vocale, pourtant bien pratique pour éviter les traces diverses sur la console. Tant pis, il nous reste le stylet.
2. Secret de polichinelle
Le chocolat fond gentiment au bain-marie. Jaunes d’?”ufs battus, crème : nous avons toujours la situation bien en main. Petite suée au moment de battre les blancs en neige. L’étape est expliquée en vidéo et le batteur électrique n’y est pas mentionné. Bien que notre coach ne nous en ait rien dit (les grands chefs ne dévoilent jamais leurs secrets), nous ajoutons une pincée de sel, un truc de grand-mère archiconnu pour aider les blancs à prendre. On mélange le tout et on laisse reposer au réfrigérateur.
3. On ne fait pas de gnocchis sans casser des ?”ufs
Il est temps de se mettre aux gnocchis. Un peu déroutés par la mention ‘ 2/3 ?”uf battus ‘ dans la liste des ingrédients, nous décidons spontanément d’en mettre un entier, pensant que cela signifie deux tiers d’?”uf. Perdu : en fait, il aurait fallu deux ou trois ?”ufs entiers… Les conseils pour éplucher les pommes de terre sont superflus. Quant à la technique préconisée pour les réduire en purée à l’aide d’un bol, d’un chinois et d’une cuiller en bois, elle ne nous convainc pas, mais alors pas du tout. Nous optons pour le bon vieux presse-purée des ménages, bien plus rapide.
4. Où la commande vocale fait défaut
Pendant qu’Olivier coupe avec maestria le gorgonzola, je malaxe la pâte à gnocchis. Pomme de terre, ?”uf(s), farine… ça s’annonce léger ! Inquiétude : le stylet a disparu. On le cherche partout. Pas de stylet. Peut-être dans la pâte… Tant pis, on fera sans. Mais comme on a désactivé la commande vocale, la console risque gros : j’ai la main couverte du mélange pommes de terre, ?”uf, farine.
5. Tendre le pâton pour se faire battre
‘ Lorsque la pâte est bien lisse, former un pâton. ‘ Un pâton, quezako ? Coup d’?”il au lexique. Rien. Nous poursuivons en supposant qu’il s’agit tout bêtement d’un morceau de pâte.
6. Veni, vidi… non gnocchis
Alors que le programme chaperonne les novices que nous sommes, nous expliquant avec force photos la différence subtile entre le feu doux et le feu moyen, nous voilà complètement lâchés dans la nature pour modeler les gnocchis. Faute d’une vidéo détaillant le coup de main, les nôtres ressemblent d’assez loin aux jolies petites boules striées du modèle. Heureusement, une fois plongés dans le gorgonzola frémissant et noyés sous le vin blanc, il n’y paraît plus. On retrouve le stylet ! Il était caché derrière le gorgonzola ! De toute façon, la DS est enfarinée et on a presque fini.
7. Chou asiatique à notre sauce
Le chou chinois est parfait : facile à couper, joli comme tout dans l’assiette. Il ne reste qu’à y ajouter le maïs (il suffit d’ouvrir la boîte, c’est dans nos cordes), quelques tomates cerise coupées en deux et le tour est joué. La vinaigrette, mélange d’huile de sésame et de vinaigre balsamique, prend tout de suite une tournure asiatique du meilleur effet. On ajoute quand même du sucre en poudre dans la sauce, trop râpeuse à notre goût.
8. Tout est dans la présentation…
Sans indications sur le temps de repos nécessaire à la mousse au chocolat, et impatients de la déguster, nous la sortons trop tôt du réfrigérateur. Là encore, c’est la présentation qui en a pâti. Au lieu des deux superbes cuillers de mousse (sur la photo de la DS, on dirait presque deux beaux foies de veau), notre plat est un peu avachi.
9. Ché bon, mais ché chô !
C’est prêt ! On déguste tranquillement, sans songer à la pile de vaisselle qui nous attend. La salade chinoise n’est pas inoubliable, les gnocchis ont gagné à baigner un peu dans la sauce au gorgonzola et vin blanc, et la mousse au chocolat avachie est délicieuse. Pour des marmitons occasionnels, nous nous en sommes bien sortis. Et surtout, on sest bien amusés. Pire : on a envie de recommencer !