Lancé en 2008, l’USB 3.0 est en théorie dix fois plus rapide que l’USB 2.0 et offre un débit de 5 Gbit/s. Dans les faits, le débit maximal de l’USB 3.0 est de l’ordre de 400 Mo/s, mais les utilisateurs sous Windows 7 ne peuvent pas en profiter, contrairement à ceux sous Windows 8. Tout d’abord, la dernière version de l’OS de Microsoft offre le support natif de l’USB 3.0. Ce qui veut dire que vous n’avez plus de pilote de périphérique à installer pour la prise en charge de l’USB 3.0 par votre ordinateur, alors que c’était le cas sous Windows 7. Cela évite aussi les pilotes mal optimisés qui peuvent brider les performances sous Windows 7. En outre, Microsoft a conçu indépendamment les pilotes USB 3.0 de Windows 8. Ainsi, ils n’utilisent aucun composant logiciel des vieux pilotes USB 2.0. Les gains sont toutefois modestes : Windows 8 accroit les débits d’environ 22% en lecture (transfert des données du périphérique USB vers l’ordinateur) et 12% en écriture.
La deuxième différence concerne la prise en charge par Windows 8 d’un nouveau protocole pour gérer l’USB 3.0. Ce protocole se nomme UASP (USB Attached SCSI Protocol) et, comme son nom l’indique, il s’inspire du protocole SCSI (Small Computer System Interface) utilisé dans les disques durs avant l’arrivée du standard SATA. Cette technologie est plus performante que le protocole BOT (Bulk Only Transport), développé en 1999 pour l’USB 1.1 et offre un débit réel maximal de l’ordre de 250 Mo/s. Le défaut majeur du protocole BOT, toujours utilisé pour l’USB 2.0, est l’enchainement séquentiel des commandes de transfert tandis que l’UASP les traite en parallèle voire dans le désordre. Le gain de vitesse est alors surtout visible en lecture et atteint les 60%.
Cependant, la prise en charge de l’UASP par Windows 8 ne suffit pas. Il doit être également présent au sein du contrôleur USB de l’ordinateur (c’est le cas de la majorité des machines actuelles) et surtout dans le périphérique de stockage. C’est là que le bât blesse car peu de modèles en tirent parti. Parmi ces quelques exceptions, on relève le SSD portable P’9223 de LaCie, l’unité de stockage Professional Workflow DD512 de Lexar, la clé Flash Voyager GTX de Corsair et le boîtier USB 3.0 FEU3NS-1E de Inateck. A moins que le constructeur n’indique explicitement sa prise en charge, sa présence est difficile à détecter. Ceux qui souhaitent la vérifier peuvent se rendre dans le gestionnaire de périphériques de Windows (touches Windows et X) et chercher la ligne « Dispositif de stockage de masse UAS ».
Pourquoi n’y a-t-il pas plus de périphériques USB 3.0 compatibles UASP ? Parce que les constructeurs doivent intégrer un contrôleur USB plus “intelligent”, donc plus cher. En outre, un disque dur USB 3.0 ne dépasse pas les 120 Mo/s et une clé USB 3.0 atteint rarement les 200 Mo/s. Cela est donc largement suffisant pour la limite de 250 Mo/s du protocole BOT.
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