Info ou intox ? La question ne se pose plus seulement pour les médias mais aussi pour les moteurs de recherche Internet, leurs résultats pouvant être intentionnellement faussés, au même titre que les informations contenues dans les articles de presse.La manipulation la plus connue est le Google bombing, dont George Bush est l’une des célèbres victimes. Lorsque l’on effectue une requête sur Google à l’aide des mots ‘ miserable ‘ et ‘ failure ‘ (échec lamentable), ce moteur de recherche conduit… à la biographie officielle du président des Etats-Unis ! Des petits malins ont criblé les pages Web de liens associant ces deux termes à une partie du site de la Maison Blanche.Un tel détournement du fonctionnement des moteurs de recherche prête à sourire ; mais les manipulations peuvent aussi s’effectuer avec des arrière-pensés commerciales, ce qui est moins drôle. La régie publicitaire WhenU.com a ainsi abusé Yahoo! et Google pour faire grimper artificiellement en tête des résultats d’investigation sur son nom les pages Web qui lui sont les plus favorables (technique du clocking). Lorsque le pot aux roses a été découvert, les deux moteurs de recherche ont exclu de leurs bases de données le site de ce spécialiste de l’insertion de réclames au sein des freewares. Une sanction exemplaire ; mais pour une société connue prise en flagrant délit, combien d’autres tricheries passées inaperçues ?On peut craindre que les arnaqueurs cherchent à profiter de bugs pour accomplir leurs méfaits. Courant mai, des pirates ont utilisé une faille de Google pour exclure des heures durant les sites de Microsoft et dAdobe de ses résultats de recherche.
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