Plus besoin d’allumer l’ordinateur : insérez la carte mémoire de votre appareil photo dans le cadre et laissez défiler le diaporama !
Ces nouveaux gadgets électroniques ont vraiment le vent en poupe. Pratiques pour tirer le meilleur profit du numérique, les cadres photo se font tranquillement une place aux côtés des tirages papier et du stockage sur disque dur. D’autant que leur fonctionnement est on ne peut plus simple : il suffit d’insérer la carte mémoire de l’appareil photo dans le cadre pour que les photos s’affichent sur l’écran LCD. Les quatre principaux formats de cartes (CF, SD, MS et xD) sont en général acceptés et certains cadres possèdent un connecteur pour clé USB. Pas besoin donc de passer par l’ordinateur ! Mais la quasi-totalité des modèles disposent aussi d’un port mini-USB et sont livrés avec le câble adéquat : de quoi par exemple charger des images du PC dans la mémoire interne du cadre, ou récupérer des images de celui-ci sur un disque dur.Le premier avantage des cadres numériques est de pouvoir stocker plusieurs photos et de les afficher successivement à l’écran. Tous les modèles que nous avons testés offrent une fonction de diaporama avec, en général, le choix d’un effet de transition et l’affichage aléatoire des photos. Il est cependant dommage que certains ne disposent pas d’une touche de pause et que les délais entre deux photos soient parfois trop courts.Si vos photos sont au format JPeg, pas de problème pour les afficher car tous les cadres testés l’acceptent. Le BMP est également présent sur quelques modèles, mais ni le Tiff, ni le PNG, et encore moins le Raw des reflex ne sont pris en charge.Certains cadres deviennent même de véritables écrans multimédias capables de lire des fichiers audio (MP3, WMA) pour sonoriser un diaporama, voire des séquences vidéo. Mais tous les formats, le DivX notamment, ne sont pas forcément reconnus. Par ailleurs, comme avec les moniteurs LCD, les cadres sont dotés d’un système d’affichage de menus à l’écran (OSD), commandé par une série de boutons ou une télécommande. Leur ergonomie est plutôt satisfaisante, malgré quelques problèmes de traduction en français ou d’affichage (textes tronqués ou erronés).
L’affichage en ligne de mire Dans les tests effectués, le critère le plus discriminant concerne la qualité d’affichage. Les cadres possèdent tous une diagonale d’écran acceptable (de 6,2 à 8,1 pouces, soit de 15,7 à 20,6 cm) ainsi qu’une luminosité uniforme et suffisante pour fonctionner dans une pièce éclairée. En revanche, l’aire colorimétrique, c’est-à-dire l’étendue de la gamme des couleurs affichables, se révèle très limitée. Ainsi, les cadres ne peuvent pas restituer autant de couleurs différentes qu’un moniteur LCD traditionnel… ou qu’un tirage argentique. Nos tests montrent également un manque de respect et de stabilité des couleurs. Le taux de contraste est globalement satisfaisant mais il faudra éviter les modèles dont les noirs manquent de profondeur. Signalons que notre jury n’a pas décelé d’écran réellement mauvais puisque tous obtiennent une note supérieure à la moyenne. Les cadres possèdent tous un réglage de la luminosité, mais rares sont ceux qui permettent de modifier le contraste. Les angles de vision sont aussi très variables d’un modèle à un autre. Nous avons mesuré des valeurs allant de 23 à 64 degrés en horizontal et de 21 à 91 degrés en vertical, soit du simple au quadruple ! Les cadres ne remplacent donc pas encore un bon moniteur, mais certains bénéficient d’une qualité d’affichage correcte. Si le passage par l’ordinateur ou la télévision n’est plus obligatoire, la prise de courant l’est toujours car aucun des cadres de notre sélection ne fonctionne sur batterie. Enfin, n’espérez pas en plus remplacer votre réveil car si quelques modèles affichent l’heure et la date, seuls deux d’entre eux disposent d’une alarme.
Mémoire interne ou externe ? Si vous n’avez pas beaucoup de cartes mémoire, il est dommage d’en monopoliser une en la laissant insérée dans le cadre. Plutôt transférer les photos dans la mémoire interne du cadre, soit directement quand c’est possible (pas pour Agfa ni Storex), soit en passant par l’ordinateur. Mais, si vous possédez plusieurs cartes, vous pourrez les faire ‘ tourner ‘ entre appareil photo et cadre pour profiter immédiatement de vos clichés.
Comment nous avons testé Nos ingénieurs ont mesuré la diagonale de l’écran, ainsi que la largeur et la hauteur de la zone de visualisation. Puis ils ont regardé comment se connecte éventuellement le cadre photo à l’ordinateur et quels types de carte mémoire il peut lire. La quantité de mémoire interne est évaluée, ainsi que les fichiers multimédias pris en charge (photo, audio et vidéo).
Nos ingénieurs utilisent le système ColorFacts couplé à une sonde colorimétrique. La luminosité des écrans est d’abord uniformisée à 150 cd/m2 environ pour assurer un bon contraste et une image assez lumineuse pour être vue dans une pièce éclairée. Le contraste est mesuré en plaçant la sonde sur une zone noire, puis sur une zone blanche d’une mire Ansi. L’étendue de la gamme des couleurs affichables est calculée en générant des écrans de couleur rouge, vert, bleu et blanc. Pour tester le respect et la stabilité des couleurs, ColorFacts affiche des nuances de gris, du noir au blanc. La courbe gamma témoigne de la réponse en luminosité de l’écran. La valeur théorique normalisée du gamma est de 2,2. Les angles de vision sont mesurés en analysant les variations de température, de couleur et de luminosité. Chaque cadre est placé sur un plateau rotatif et filmé par une caméra à capteur tri-CCD alors qu’il affiche une image blanche. Les vidéos sont enregistrées sur PC, puis analysées par un logiciel qui calcule les angles de vision optimaux. Enfin, l’uniformité de la luminosité est évaluée en plaçant les cadres dans une pièce noire et en prenant une photo en haute définition. Un logiciel développé par notre labo analyse les images obtenues et relève les différents niveaux de luminosité.
Il s’agit d’évaluer le système d’affichage des menus (OSD) puis les différentes fonctions des cadres telles que le mode d’affichage, les possibilités de rotation, les diaporamas et l’éventuelle horloge/calendrier. Sans oublier la consommation électrique mesurée à l’aide d’un wattmètre.
Le choix du format de l’image Comme pour les moniteurs et les téléviseurs LCD, les cadres présents dans ce comparatif ne possèdent pas tous le même format d’image. En comparant les différentes résolutions (rapport largeur/hauteur), nous avons trouvé trois formats différents : 4/3 (1,33), 3/2 (1,5) et 5/3 (1,66). En général, les matrices LCD possèdent des pixels ‘ carrés ‘ et nous avons retrouvé les mêmes ratios en mesurant la hauteur et la largeur de l’écran, sauf pour le cadre de Kodak (format d’écran 16/9). Les appareils photo numériques compacts courants prennent des photos en 4/3, tandis que les modèles reflex utilisent un format 3/2, comme les pellicules 24 x 36 argentiques. Ainsi, il vous faudra choisir le cadre le mieux adapté à vos photos, sous peine d’être confronté aux mêmes problèmes d’affichage que les téléviseurs 16/9 avec les images 4/3.
Afficher dans un cadre 5/3 une photo prise au format 4/3 implique de faire un choix ! Ici, les bandes noires évitent la déformation…
…Ci-dessus, la même photo a été coupée en haut et en bas. Il n’y a aucune déformation mais certains détails peuvent être perdus.
Un troisième mode d’affichage, plus rarement proposé, consiste à déformer l’image pour qu’elle occupe la totalité de l’écran. Mais qui dit image déformée dit peu agréable à regarder.
Samsung – SPF-83H : Un affichage de qualité Ce cadre nous a séduits par sa très bonne qualité d’image avec, en particulier, un excellent taux de contraste et une aire colorimétrique acceptable . Il offre les trois modes d’affichage pour les photos (avec et sans déformation) et se révèle simple d’emploi. Il lui manque juste une télécommande.
AgfaPhoto – AF 5080M : Le plein de multimédia Photo, audio, vidéo, ce modèle accepte un large choix de fichiers multimédias . Il peut même être connecté à un téléviseur et dispose de trois coques interchangeables. Sa qualité d’affichage est satisfaisante avec des noirs profonds. Une consommation électrique inférieure aurait été un plus.
Samsung – SPF-83H : Le plus bel affichage Il offre le meilleur contraste, une palette de couleurs acceptable et se révèle simple d’emploi.
Le SPF-83H s’adresse à ceux qui veulent simplement afficher des photos (au format JPeg ou BMP), mais surtout obtenir la meilleure qualité. Il offre d’abord le plus haut niveau de contraste avec des blancs lumineux et des noirs profonds. C’est également le modèle qui affiche la palette de couleurs la plus étendue ; il présente aussi des angles de vision corrects (52?’ en horizontal et 68?’ en vertical). Le cadre accepte les quatre principaux formats de carte mémoire (CF, SD, MS et xD), ainsi que les clés USB. Il est le seul à proposer les trois modes d’affichage pour une photo : image entière, adaptation automatique et plein écran (voir encadré). Pour les diaporamas, vous disposez de neuf effets de transition, mais seulement de trois réglages pour le délai entre deux photos : rapide (5 s), normal (10 s) et lent (1 min). Les menus OSD se révèlent simples à utiliser, mais Samsung ne livre pas de télécommande : il faut donc se débrouiller avec les boutons à l’arrière. Le cadre comporte une fonction d’horloge mais sans alarme. Vous pouvez cependant programmer l’heure de mise en marche ou de l’arrêt du cadre. Le design argent et blanc laqué a une certaine classe. Dommage que Samsung ait apposé un gros logo ! Non seulement il gâche la sobriété de l’ensemble, mais il se révèle inesthétique si le cadre est placé en position portrait. Enfin, Samsung propose une fonction étonnante : utiliser le cadre comme moniteur secondaire ! Pour cela, il suffit de le brancher sur le PC en connexion USB et d’installer le pilote fourni. Ce dernier fonctionne avec Windows XP, mais est hélas incompatible avec Vista.
Points forts
Le meilleur contraste Étendue correcte de la gamme des couleurs OSD simple d’emploi
Points faibles
Pas de télécommande Boutons de réglage prêtant à confusion
Prix
180 euros environ
Kodak – EasyShare EX811 : Il communique sans fil Grâce à son interface Wi-Fi 802.11g intégrée, l’EasyShare EX811 accède sans fil aux photos stockées sur un PC du réseau en utilisant la fonction de partage de Windows Media Player 11. Il peut transférer les fichiers dans sa mémoire interne de 128 Mo et se branche aussi directement sur une imprimante compatible avec le standard PictBridge. Outre les photos JPeg, il lit aussi les fichiers audio MP3 pour sonoriser un diaporama, ainsi que des vidéos en MPeg1 et MJPeg. Dommage que le DivX ne soit pas de la partie et que les photos et les vidéos ne soient pas accessibles séparément. L’image possède un très bon contraste grâce à un blanc très lumineux. En revanche, Kodak a fait un choix d’écran surprenant avec une résolution 5/3 (800 x 480 points) dans une taille d’image 16/9 (179 x 101 mm), d’où une légère déformation des photos.
Points forts
Interface WI-FI intégrée Lecture des fichiers MP3 Télécommande et menus OSD
Points faibles
Pas de modes photo et vidéo distincts Légère déformation des images
Prix
200 euros environ
Storex – Ownview DPF-801 512 Mo : Le plein de mémoire Si vous ne souhaitez pas monopoliser vos cartes mémoire, vous serez séduit par sa grande capacité (512 Mo) de mémoire interne. Hélas, nos tentatives de copie directe de photos d’une carte vers la mémoire interne ont abouti systématiquement à une erreur. Il faudra donc passer au préalable par l’ordinateur. Le cadre comporte une dalle brillante, qui peut engendrer des reflets. D’ailleurs, notre jury a été moyennement convaincu par la qualité d’affichage. Le contraste est limité par un blanc peu lumineux et les angles de vision sont trop faibles. Nous nous sommes interrogés sur la présence d’un haut-parleur à l’arrière, sachant que le cadre ne lit que les fichiers photo JPeg : c’est en fait pour la fonction horloge et la programmation d’une alarme… La fonction diaporama ne dispose que de trois délais très courts entre deux photos, ce qui est trop peu. Enfin, le cadre est économe en électricité.
Points forts
Mémoire interne de 512 Mo Consommation électrique réduite
Points faibles
Angles de vision trop faibles Contraste peu élevé Copie impossible d’une carte vers la mémoire interne
Prix
150 euros environ
AgfaPhoto – AF 5080M : Le roi du multimédia Ce cadre-là peut tout lire ! Photos aux formats JPeg et BMP, mais aussi fichiers audio MP3 et WMA et vidéos (formats Xvid et DivX (3 à 6), MPeg1, MPeg2 et MJPeg). Il est même équipé de sorties audio et vidéo pour le relier à un téléviseur. L’affichage au format 4/3 est bien adapté aux photos prises avec les appareils compacts, sinon, il y aura des bandes noires horizontales… La qualité d’affichage est très satisfaisante, avec des noirs profonds et des angles de vision corrects. Les boutons de réglage du contraste, de la luminosité et de la saturation des couleurs, situés au-dessus, sont difficiles à identifier. Dommage aussi que la télécommande ne comporte pas de touche de pause pour le diaporama. Et toutes nos tentatives pour transférer le contenu d’une carte dans la mémoire interne ont échoué. Mais vous avez là un réveil avec alarme !
Points forts
Lecture des fichiers photo, audio et vidéo Bonne qualité d’affichage Livré avec trois coques
Point faible
Copie impossible d’une carte vers la mémoire interne
Prix
170 euros environ
Telefunken – Digicadre 8″ : Trop cher Nous avons un peu de mal à comprendre pourquoi ce cadre coûte si cher, sachant qu’il ne lit que les photos et ne possède pas de fonction supplémentaire. En plus, il se révèle très gourmand en électricité. Il faudra judicieusement le positionner pour éviter les reflets dus à la dalle brillante ; le contraste est correct mais les noirs manquent de profondeur. L’étendue de la gamme des couleurs est faible mais les angles de vision sont élevés, surtout en vertical. Telefunken propose des façades supplémentaires en option (29 euros) mais le changement se révèle délicat avec un sérieux risque de rayer la dalle LCD. Une télécommande est fournie, mais elle comporte des boutons pour activer des fonctions qui ne sont pas présentes ! L’ergonomie des menus OSD est correcte, mais certains éléments ne sont pas traduits. Enfin, vous ne pouvez pas organiser vos photos dans des dossiers.
Point fort
Angles de vision importants
Points faibles
Consommation électrique Étendue de la gamme des couleurs Prix élevé
Prix
200 euros environ
Toshiba – TekBright 7″ Audio : Il obéit au doigt Proposé à un prix attractif, ce cadre se distingue par ses touches sensitives situées en bas de la façade, dotées en plus d’un rétroéclairage qui s’active quand on les effleure. Le seul problème est que leur fonction apparaît dans les menus OSD sous la forme de symboles pas toujours très explicites. Les spécifications de Toshiba sont un peu erronées car la diagonale effective de l’écran est de 6,5 pouces (16,5 cm) au lieu de 7. Le contraste est plutôt décevant avec des noirs qui manquent de profondeur. En revanche, les angles de vision sont élevés, ainsi que la gamme de couleurs affichables. Vous pourrez agrémenter vos clichés avec du son, car le cadre lit les fichiers MP3 et WMA. Les photos sont affichées systématiquement en plein écran, en les tronquant si nécessaire. Dernier atout, ce cadre est celui qui consomme le moins d’électricité de notre comparatif.
Points forts
Angles de vision importants Lecture des fichiers audio Consommation électrique réduite
Points faibles
Diagonale inférieure à la valeur annoncée Contraste peu élevé Photos parfois tronquées
Prix
130 euros environ
HP – df750a2 : Il n’aime pas les Ordis Le df750a2 s’adresse uniquement aux utilisateurs de cartes mémoire car il ne peut être connecté à un ordinateur, faute de port USB. Outre les photos, il peut lire les fichiers audio MP3 et même les vidéos (MPeg 1 et 2, Xvid). La qualité d’affichage est hélas moyenne avec des angles de vision réduits. Le cadre possède une mémoire interne… mais sa taille est inconnue ! HP indique juste une capacité maximale de 15 photos sans plus de précisions. Si vous souhaitez accéder à la mémoire, il faudra enlever toute carte ou clé USB branchée. Autre déception : les menus OSD sont lents, peu clairs et avec des portions non traduites en français. De plus, vous ne pouvez pas organiser vos photos en dossiers. Le cadre offre la rotation automatique des photos selon son orientation, mais pas pour celles qui sont stockées dans la mémoire interne.
Points forts
Lecture de vidéos et de MP3 Rotation automatique des photos
Points faibles
Pas de port USB pour une connexion à un PC Des ratés dans l’ergonomie Angles de vision réduits
Prix
140 euros environ
Parrot – DF7700 : Branché téléphone Si vous prenez souvent des photos avec votre téléphone mobile, vous serez très intéressé par ce modèle capable de recevoir des images par MMS. Le cadre intègre une carte SIM et possède un numéro de téléphone. Il n’y a pas d’abonnement à payer mais la carte SIM ne sert qu’à la réception de MMS. Possesseurs de cartes mémoire classiques, attention : le DF7700 n’accepte que les formats SD, SDHC et MMC. En outre, il ne possède pas de port USB Host et n’acceptera donc pas de clé USB. L’écran possède une diagonale réelle de 6,2 pouces (15,7 cm) au lieu des 7 annoncés. Il est capable de faire pivoter les photos automatiquement selon l’orientation du cadre, mais les affiche toujours en plein écran, quitte à les tronquer. Les boutons de commande sont placés à l’arrière, ce qui n’est guère pratique sachant quil est livré sans télécommande.
Points forts
Réception de photos par MMS Trés bon contraste Rotation automatique des photos
Points faibles
Diagonale inférieure à la valeur annoncée Peu de cartes mémoire lues Photos parfois tronquées
Prix
200 euros environ
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