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Un tiers des Européens ne protègent pas suffisamment leur smartphone

Alors qu’il est devenu un outil du quotidien et qu’il contient de nombreuses données personnelles, le téléphone mobile est encore trop peu souvent sécurisé.

Globalement, les utilisateurs de PC ont appris à protéger leur machine. Pour le téléphone portable, ce n’est pas encore entré dans les mœurs. En effet, une étude publiée le 4 avril 2013 par Norton, éditeur de logiciels de sécurité, révèle qu’un tiers des Européens ne protège pas son téléphone mobile par un mot de passe alors que ce serait la première barrière élevée contre un indélicat.

« Les appareils mobiles servent désormais au quotidien, mais peu d’utilisateurs ont conscience que l’intégrité des données personnelles et privées est menacée si la sécurité de leur appareil mobile est compromise, ou s’il est perdu ou volé », indique Laurent Heslault, expert en cybercriminalité au sein de Norton, dans un communiqué.

35 % des personnes interrogées dans neuf pays européens indiquent ne pas utiliser de mot de passe pour verrouiller leurs portables, alors dans le même temps, 69 % d’entre elles avouent y stocker des informations personnelles. 30% des sondés disent également avoir déjà été victimes d’un vol ou d’une perte de leur portable.

Et en plus de la frustration d’avoir perdu ses contacts, des risques liés à l’utilisation frauduleuse des données personnelles contenues dans l’appareil, il faut penser au coût de l’opération. D’après cette étude, l’acquisition d’un nouvel appareil ou l’utilisation temporaire d’un mobile de substitution a en moyenne coûté 122 euros. En France, selon une enquête Ifop publiée en février dernier, 47 % des possesseurs de mobiles seraient simplement « ennuyés » en cas de perte de leur appareil.

Le Wi-Fi public est jugé dangereux mais est quand même utilisé

Par ailleurs, 9 % des Européens indiquent avoir subi un acte de cybercriminalité via leur mobile. Au premier trimestre 2012, un autre éditeur de produits de sécurité, McAfee estimait avoir détecté 1,5 million de nouveaux malwares conçus pour s’attaquer aux appareils sous Android.

Et, 62 % des sondés indiquent utiliser des points d’accès Wi-Fi publics « gratuits ou non sécurisés » pour se connecter, « alors même que plus de la moitié d’entre eux sont préoccupés par les risques liés à leur utilisation », indique Norton. Des chiffres qui confirment ceux relevés par l’institut CSA en octobre dernier. 64 % des Français possédant un smartphone et/ou une tablette indiquaient avoir déjà utilisé un réseau de Wi-Fi public. 58 % l’ont fait dans un hôtel ou un gîte, un restaurant, un café ou un magasin, et 55 % dans une gare, un parc ou sur une place publique. Les utilisateurs les plus fréquents de ces services sont à 62 % les jeunes de 18 à 24 ans.

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Cécile Bolesse