Vous pouvez remiser votre manette de jeu, cette version de Super Mario Advance n’a besoin que d’une chose. Que vous lui parliez. Des chercheurs en intelligence artificielle de l’université de Tübingen, en Allemagne, ont en effet offert une IA au plus célèbre des plombiers du monde. Ainsi, le héros populaire devient non seulement conscient de son environnement mais également conscient de sa propre « existence » – « dans une certaine mesure », explique l’équipe de scientifiques.
En guise de conscience, les chercheurs allemands lui ont attribué quatre « réservoirs » émotionnels, correspondant à la curiosité, la faim, la joie ou la peur. Quatre états évolutifs nourris de son environnement et de l’interaction vocale avec un scientifique. Car, si l’équipe qui a donné à Mario une intelligence lui permet d’évoluer de lui-même dans son univers et n’a donc plus besoin de manette pour le contrôler, elle peut en revanche lui poser des questions ou établir certains réglages vocalement, grâce à une technologie de reconnaissance vocale mise au point par le Carnegie Mellon.
Ainsi, quand une des scientifiques demande à Mario s’il se sent heureux, ce dernier lui répond (par écrit et oralement) que oui. Quand l’indice de curiosité de Mario est augmenté, celui-ci va alors partir à l’aventure et explorer son environnement. Il découvrira ainsi que quand il saute sur la tête d’un goomba, ce dernier meurt, comme on lui en avait glissé l’idée. Il se rendra également compte que quand son indicateur de faim augmente, attraper des pièces le rassasie.
Car Mario apprend de la voix de ses « maîtres » et aussi de ses expériences. S’il se trouve en dessous d’un bloc et saute, il le cassera avec sa tête. Il saura alors répéter cette action par la suite et repérer les bons blocs. Mieux encore, il saura formuler son savoir nouvellement acquis en une phrase !
Si cette version de Super Mario Advance est sans doute moins ludique, elle est en revanche assez impressionnante. Non pas tant parce que ce Mario est capable de réussir des sauts très précis seuls, mais bien parce qu’il l’aura appris et mis à l’épreuve par sa propre expérience.
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Sources :
Université de Tübingen via CNET
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