C’est un accord sur un dédommagement financier qui va mettre fin à l’interminable affaire Sex.com. Poursuivi par Gary Kremen, propriétaire de ce nom de domaine, VeriSign, le gestionnaire des noms en .com et .net, est parvenu à trouver
une solution fin mars avec les avocats du plaignant.Gary Kremen avait en effet porté plainte contre VeriSign, responsable de l’avoir lésé en accordant, sans procéder aux vérifications de base, la propriété du nom très lucratif Sex.com à un escroc notoire, Stephen Michael Collins.Apparemment lassé des rebondissements d’une affaire commencée en 1995 et qui est allée jusqu’à la Cour suprême en janvier 2003, Gary Kremen s’est donc laissé convaincre. Les termes exacts de l’accord et la somme versée par VeriSign
n’ont cependant pas été révélées. Les chiffres qui circulent vont de 15 à 20 millions de dollars. Largement moins, en tout cas, que les 40 millions engrangés par Stephen Michael Collins en exploitant le nom de domaine.
L’escroc est en fuite, ses millions dorment à l’abri
Les tribunaux lui avaient demandé de reverser à Gary Kremen 65 millions de dommages et intérêts après une première plainte de ce dernier. Sauf que Stephen Michael Collins a pris la fuite en avril 2001, sans donner le moindre cent
au vrai propriétaire de Sex.com. Ses millions dorment tranquillement sur des comptes offshore. Quant à lui, il serait installé dans le sud de la France ou au Mexique, selon les versions.Du côté de VeriSign, on a surtout cherché à éviter une condamnation judiciaire à la publicité encombrante et risquant de faire école. Dans cette affaire, Gary Kremen aura laissé une note de frais d’avocats estimée à 5 millions de
dollars. Lexploitation à son profit du nom Sex.com devrait lui permettre de se renflouer rapidement.
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