Banni par les États-Unis en 2019, Huawei avance désormais prudemment. Contraint de lancer dans la précipitation des appareils avec ses propres services à la place de ceux de Google en 2019 et 2020, l’entreprise n’avait pas vraiment rassuré quant à sa capacité à se maintenir au haut niveau. Son dernier smartphone haut de gamme, le P50, a d’ailleurs été annoncé en Chine sans date de commercialisation en Europe. Une première pour l’ex-numéro 1 du smartphone.
Depuis son dernier lancement en France, fin 2020, Huawei ne semblait pas impatient de commercialiser un nouveau smartphone. La marque a multiplié les annonces de montres, écouteurs, tablettes, PC, moniteurs et enceintes afin de se diversifier, sans jamais montrer de smartphone. Un an après, Huawei revient plus modestement sur le marché du mobile avec la gamme Nova que nous avions déjà découverte fin 2019. La cible n’est plus la même, Huawei veut parler aux jeunes.
Un smartphone 4G à 499 euros
Au moment de l’écriture de ces lignes, nous n’avons pris en main que très brièvement le Huawei Nova 9. Très léger (175 grammes) et très fin (7,77 millimètres), l’appareil nous a procuré une excellente première impression. Une nouvelle fois, Huawei s’illustre par sa capacité à réussir de jolis designs.
Équipé d’un écran OLED d’une diagonale de 6,57 pouces, le Huawei Nova 9 dispose d’un taux de rafraîchissement variable entre 60 et 120 Hz (LTPS). La batterie de 4300 mAh de l’appareil peut, selon la marque, se recharger en 38 minutes grâce au chargeur de 66W fourni dans la boîte. 8 Go de RAM et 128 Go de stockage équipent le Nova 9.
Pour séduire sa cible, autrement dit les jeunes, Huawei mise bien entendu sur la photo. En plus d’un capteur frontal de 32 Mpix capable de filmer en 4K, le constructeur chinois a équipé son Nova 9 d’un module caméra sur le papier très performant, du moins pour son capteur principal. D’une taille d’1/1,56 pouce, le capteur de 50 Mpix devrait être capable de prendre de magnifiques photos et vidéos de nuit. Il utilise la technologie SuperSpectrum de Huawei qui, rappelons-le, consiste en une variation de la matrice de Bayer pour capter plus de lumière (RYYB au lieu de RGB). En revanche, les autres appareils photo du smartphone (ultra grand-angle 8 Mpix, capteur de profondeur, macro) nous semblent plus dispensables. Le Nova 9 offre le top du top en selfie et en appareil photo principal sans la polyvalence d’un smartphone haut de gamme.
Sans services Google, le Nova 9 mise sur les services de Huawei comme Petal Search, Petal Maps, Petal Clips ou Celia, que nous avons hâte de tester à nouveau… après de premiers essais extrêmement décevants. Les applications se téléchargent par l’AppGallery ou sous la forme de fichiers APK.
En ce qui concerne la partie performances, Huawei est victime de sa dispute avec les États-Unis. Incapable de fabriquer ses propres puces et interdit d’acheter des puces 5G à Qualcomm, le constructeur doit se contenter du Snapdragon 778G, une puce seulement 4G.
Que l’on juge la 5G indispensable ou non, cela heurtera forcément ses ventes chez les revendeurs et opérateurs qui veulent tous pousser la 5G. Le smartphone est livré sous Android Open Source avec la surcouche EMUI et, étrangement, n’utilise pas HarmonyOS comme son équivalent chinois. Huawei nous a indiqué qu’il communiquera plus tard ses projets français pour HarmonyOS.
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À 499 euros, le Huawei Nova 9 nous semble un peu cher face à certains de ses concurrents directs chez Xiaomi, Oppo ou même Motorola. Nos tests nous diront si le savoir-faire de Huawei en photo sauve l’appareil.
En parallèle, la marque chinoise a annoncé le Nova 8i, un autre mobile 4G (Snapdragon 662) lui aussi compatible avec la recharge 66W. Il sera proposé au tarif de 349 euros en novembre, comme son grand frère.
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