Tesla a livré 386 810 véhicules au premier trimestre 2024, ce qui représente une baisse de 20 % par rapport au quatrième trimestre 2023 (484 507 véhicules), et de 8 % par rapport au premier trimestre de l’an dernier — une baisse annuelle qui marque une première depuis 2020. Le constructeur automobile déçoit donc, et encore plus au vu des attentes de Wall Street qui avait parié sur quasiment 450 000 livraisons durant les trois premiers mois de l’année !
Coup de frein pour sur les livraisons
L’entreprise avait prévenu que la croissance serait « nettement inférieure » en 2024, en raison notamment des taux d’intérêt élevés qui limitent les capacités d’emprunt des acheteurs. Le marché chinois est toujours plus concurrentiel, et des analystes n’excluent pas le phénomème « repoussoir » du comportement et des prises de position d’Elon Musk auprès de certains clients.
Cette baisse des livraisons sonne-t-elle pour autant le glas de Tesla ? Pas si vite ! Le constructeur a fait face à des vents contraires au premier trimestre, à commencer par un incendie criminel dans sa Gigafactory berlinoise, obligeant l’usine à mettre sa production en veilleuse pendant plusieurs semaines.
Il y a aussi eu des problèmes d’acheminement de pièces détachées liés aux attaques armées en mer Rouge. Aux États-Unis, la Gigafactory de Fremont, en Californie, a rencontré des difficultés pour lancer la production à grande échelle de la nouvelle Model 3. Un véhicule qui, avec la Model Y, représente 96 % des livraisons durant le trimestre.
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La conjoncture n’a donc pas été tendre pour Tesla, ce d’autant que les résultats du premier trimestre pâtissent traditionnellement de la comparaison avec ceux du quatrième trimestre précédent. Plus inquiétant, le groupe a produit 46 561 unités de plus que le volume de livraisons au premier trimestre, ce qui n’a pas arrangé les choses : en plus de soucis de production, Tesla pourrait bien avoir sur les bras un problème de demande et de gestion de stocks.
En janvier dernier, à l’occasion des résultats financiers, Elon Musk avait expliqué que le constructeur se trouvait au creux de « deux vagues de croissance majeures » : le boom des ventes de Model 3 et Y est maintenant passé, et Tesla attend maintenant 2025 et le lancement de son modèle « pas cher » à moins de 25 000 €.
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Ce creux de la vague pourrait être assez compliqué à manœuvrer. Car dans le même temps, les constructeurs européens ont fini par se réveiller, et plusieurs modèles — à l’image de la Scénic électrique— roulent crânement sur les platebandes de Tesla. Quelle est la marge de manoeuvre réelle de Tesla ? Le constructeur californien peut-il se permettre un second semestre en demi-teinte ou va-t-il à nouveau secouer le marché avec une nouvelle baisse de prix ? Les prochaines semaines seront cruciales pour la firme d’Elon Musk qui va attirer les regards, et pas simplement ceux de ses actionnaires.
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Tesla fait comme la Poste : quand les affaires marchent moins bien,on augmente les prix -qu’il s’agisse du timbre ou des voitures . Drôle de politique !