Le procès de Vincent Valade, fondateur du site eMule Paradise qui répertoriait des liens permettant aux internautes de télécharger illégalement films et séries, avait commencé en février 2015. Ce 12 mai, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à 14 mois de prison avec sursis et a ordonné la saisie du 4×4 Porsche Cayenne du prévenu, qui était placé sous main de justice depuis l’enquête.
Il lui est reproché d’avoir permis le téléchargement illégal de plus de 7 000 films en 2005 et 2006 sur eMule Paradise, qui avec plus de 300 000 visiteurs par jour, était alors un acteur majeur du téléchargement illégal en France. Sur 18 mois, six millions de téléchargements ont été recensés parmi le top 50 des films les plus téléchargés grâce au site.
La régie publicitaire Net Avenir a quant à elle été condamnée à 50 000 euros d’amende, son directeur commercial de l’époque, devenu son gérant, à huit mois de prison avec sursis.
418 000 euros de revenus publicitaires
Sur les quatre autres prévenus, un a été condamné à six mois de prison avec sursis, les autres ont été dispensés de peine.
Tous les prévenus ont en outre été condamnés à verser au total solidairement un peu plus de 45 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles, professionnels de l’audiovisuel. Ils demandaient au total quelque huit millions d’euros de dommages et intérêts. Le parquet avait requis contre Vincent Valade une amende de 80 000 euros.
Les enquêteurs ont évalué à 418 000 euros les revenus engrangés par Vincent Valade grâce à la publicité et au lien qu’il avait créé sur eMule et un site pornographique payant, qui lui a rapporté 160 000 à 170 000 euros.
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