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Startup industrielle française : « l’avenir se joue pour Ynsect »

L’une des plus précieuses pépites de la French Tech subit le départ de son PDG historique. Ynsect, valorisée plus de 600 millions d’euros en début d’année, entre dans une période de trouble sur sa production agroalimentaire à base d’insectes. Son avenir se jouera ces prochains mois, entre quête de rentabilité, internationalisation, plan de départ volontaire et baisse des contrats de vente.

L’industrie française souhaite se relancer par le plan France 2030. Parmi les locomotives de ces derniers mois, la startup agroalimentaire Ynsect ne parvient pas à poursuivre sa croissance sur la même lancée, touchée par un contexte économique qui lui a coupé l’accès rapide aux capitaux, fait fondre sa valorisation et rendu plus délicat son déploiement à l’étranger. Cette semaine, c’est son PDG Antoine Hubert, en poste depuis 12 ans, qui quitte ses fonctions, annoncent Les Echos. Le conseil d’administration change lui aussi, et le poste de président est récupéré par Shankar Krishnamoorthy.

Rien qu’en France, Ynsect connaît une grosse concurrence avec Innovafeed et sa propre production alimentaire à base d’insectes. Pour pouvoir tenir le rythme et se faire une place sur ce nouveau marché de l’alimentation alternative (pour les animaux, mais aussi pour les humains), Antoine Hubert avait pris de nombreuses mesures, notamment au moment de la dernière levée de fonds en Série D (160 M€) en avril dernier. Changements stratégiques obligent, Ynsect se tournait alors vers une quête dépêchée de rentabilité.

La situation de Ynsect

Malgré ses multiples centres de production en France et aux États-Unis, ses plans du passé l’entraînaient à s’installer à plus grande échelle encore et Ynsect vient tout juste d’investir un nouveau centre à Poulainville dans l’agglomération d’Amiens. Une autre usine, à l’étranger cette fois, doit arriver au Mexique. Il y a deux ans, l’avenir de Ynsect passait aussi par de la croissance externe avec le rachat du Néerlandais Protifarm, qui pèse aujourd’hui très lourd sur la startup française : 35 postes viennent d’être supprimés, soit 20 % de la masse salariale.

En parallèle, le montant total de contrats de vente fondait à vitesse grand V : d’un milliard à 180 millions d’euros. Sans leur retour, la startup française ne tiendra pas longtemps, rapporte une source proche du dossier interrogée par Les Echos, qui indiquait que « l’avenir d’Ynsect va se jouer dans les douze à dix-huit prochains mois. Soit l’usine fonctionne, et tout repart, soit ce n’est pas le cas, et c’est terminé. ». Il est loin le temps où sa direction prenait le chemin de la Maison-Blanche et des États-Unis, dans une délégation spéciale du Président Emmanuel Macron, en visite d’Etat.

Comme le rappelle le quotidien économique français, le départ d’Antoine Hubert de Ynsect a tout de même permis d’en savoir plus sur les investisseurs derrière les 160 millions d’euros injectés au premier trimestre 2023, et ceux qui se porteront donc potentiellement garant de l’avenir de la startup en investissant à nouveau de l’argent frais. Parmi eux, le family office de Peugeot, aujourd’hui appelé Peugeot Invest, l’un des principaux actionnaires de Stellantis, mais aussi de Safran, du groupe SEB ou encore de LDAP dans le transport maritime.

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Source : Les Echos


Votre opinion
  1. Toujours le même business plan sur les “start up” en France, même celles qui assurent avoir un produit tangible : on créée le buzz, on attire les fonds, on pille la boutique, on démissionne et on laisse tout le monde sur le carreau en invoquant le “manque d’investisseurs”. Et on recommence ailleurs. Ce n’est pas de l’échec, c’est de “l’apprentissage personnel”. C’est beau la “création de valeur”.

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