La smart home: une maison connectée et intelligente
Contrôler l’éclairage de son logement par la voix, allumer le chauffage du salon depuis son lieu de travail, fermer la porte du garage à clé à partir de son smartphone… Il y a encore quelques années, cela relevait du domaine de la science-fiction. Aujourd’hui, la technologie d’interconnexion de nos appareils se développe très rapidement. La domotique et les installations connectées et intelligentes deviennent de plus en plus accessibles, même pour les ménages les plus modestes. La mise en réseau de nos équipements électroménagers s’est en effet démocratisée, notamment grâce au développement d’internet et des applications sur smartphones et tablettes numériques. Il est par exemple possible de connecter son système d’aération à son système de chauffage, et de réguler la température d’une pièce au degré près, depuis n’importe quel endroit.
Alors qu’appelle-t-on une « smart home » exactement ? Quels avantages la domotique offre-t-elle aujourd’hui ? Et quelles sont les évolutions à venir ?
Smart home : définition d’un nouveau concept
Le développement de la « smart home » (ou « maison intelligente ») est un phénomène assez récent, né de l’évolution de la domotique depuis le siècle dernier. Dans les années 70, la domotique permet de centraliser la gestion de nos équipements domestiques à partir d’une commande centrale. Mais le système est filaire, coûteux et doit être installé par un professionnel. Il faut attendre la fin des années 90 pour que cette technologie commence à se diffuser, et pour que les équipements puissent être réellement contrôlés à distance du domicile.
Vingt ans plus tard, la maison intelligente voit le jour : connectée et gérable à distance via des applications ou des logiciels spécialisés, elle est également capable d’étudier le comportement de ses habitants. Elle s’adapte ainsi à leur mode de vie et pilote le fonctionnement de tous les équipements de manière cohérente. Les appareils interconnectés et intelligents se multiplient rapidement.
À l’origine, la domotique concernait trois domaines principaux : la sécurité, le chauffage et l’audio-visuel. Aujourd’hui, le système domotique de la maison peut intégrer d’autres types d’équipements : un frigo intelligent (équipé de caméras en Bluetooth), un pèse-personne ou encore un sauna ou une piscine. Un véritable écosystème connecté se développe dans nos maisons, permettant de répondre facilement aux besoins de chacun. La maison intelligente d’aujourd’hui enregistre et étudie les rythmes de vie de ses habitants, pour s’adapter parfaitement à leurs habitudes. Des capteurs lui permettent par exemple de savoir quand allumer ou baisser le chauffage (lorsque la maison est vide par exemple), ou encore s’il est nécessaire de monter ou de descendre les stores. Gérés avec une précision jusque-là inégalée, les appareils domestiques du logement garantissent bien-être et sécurité à ses habitants.
Une maison connectée, pour plus de confort et de sécurité
Vivre dans une maison intelligente, c’est avant tout pouvoir contrôler son environnement en fournissant le moins d’efforts possible : plus besoin de se lever de son canapé pour baisser la lumière, par exemple. Mais la véritable avancée de cette nouvelle technologie est d’offrir une gestion particulièrement précise de certains équipements, notamment au niveau de la sécurité et du chauffage.
Un chauffage plus précis, pour des économies d’énergie
La « smart home » permet d’harmoniser le fonctionnement de tous les appareils ayant un impact sur la qualité du chauffage du logement (thermostats, radiateurs connectés et détecteurs intelligents…). Il est par exemple possible d’installer des capteurs sur les fenêtres : si elles sont laissées ouvertes trop longtemps, ces capteurs communiquent avec le système de chauffage, et les radiateurs se mettent en position hors gel.
Les thermostats des radiateurs modernes peuvent également être réglés au degré près, et leur température contrôlée à distance. Cela leur permet non seulement d’offrir un confort de chauffe optimal, mais aussi de réaliser des économies d’énergie. En effet, une température abaissée d’un degré permet d’économiser 7 % sur sa facture d’électricité ! Grâce au développement des technologies de communication, il est également possible de gérer la température de chaque pièce de manière indépendante. Elle est réglée depuis une application centrale, depuis son domicile ou à l’extérieur de chez soi.
Selon l’ADEME, utiliser un thermostat connecté permettrait de dépenser 25 % d’énergie en moins pour se chauffer. Le choix du thermostat à installer est évidemment primordial. Il convient par exemple d’opter pour une sonde déportée, insérée dans le thermostat plutôt que dans le radiateur. Chaque logement possède ses caractéristiques propres. Pour être certain de choisir le système de chauffage connecté le plus performant et le plus adapté, il est recommandé de faire appel à un spécialiste.
Une sécurité renforcée
La maison intelligente permet de connecter et de gérer à distance différents systèmes d’alarme et systèmes de surveillance. Depuis une simple application sur smartphone ou tablette, il devient possible de verrouiller les serrures de certaines portes ou fenêtres, d’allumer ou d’éteindre les lumières pour simuler une présence, ou encore de contrôler s’il y a du passage dans le jardin.
La mise en place d’équipements « smart home » est relativement facile : elle passe par l’installation d’applications dédiées et d’une box internet (utilisée comme centre de commande central). Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire de faire appel à un professionnel pour installer un système de surveillance simple.
Quelles évolutions à venir ?
Depuis quelques années, la smart home gagne en popularité en France. De plus en plus de logements existants sont équipés d’appareils connectés, et les nouvelles constructions intègrent souvent un système domotique dès leur conception. Malgré de nombreuses évolutions récentes, certains points restent néanmoins à améliorer.
À la recherche d’une norme de fonctionnement commune
La plupart des systèmes connectés ont tendance à fonctionner comme des écosystèmes fermés. Pour gérer les différents appareils, il est souvent nécessaire d’utiliser plusieurs applications (une application pour le chauffage, une autre pour la lumière, encore une autre pour le système d’alarme…).
Pour une utilisation plus confortable et une gestion optimale, des systèmes interopérables sont en train d’être développés. Le système Alliance Zigbee permet par exemple de mailler plusieurs modes opératoires entre eux, notamment grâce au soutien de grands constructeurs d’assistants vocaux (comme Amazon, Google ou encore Apple). Un protocole unique pour lier tous nos appareils domestiques : tel est le défi des développeurs aujourd’hui.
Un coût encore rébarbatif
Si les systèmes domotiques simples sont plutôt bon marché et faciles à installer, la conception d’une véritable « smart home » reste assez complexe et onéreuse. Chaque capteur et prise intelligente représente un certain coût, et les objets connectés sont souvent plus chers à l’achat que les équipements classiques. L’installation d’un système complet engendre des dépenses pouvant se chiffrer en plusieurs milliers d’euros. L’inconvénient majeur de la smart home reste donc son prix.
Mais des aides de l’État existent pour financer ce type d’installation – particulièrement en ce qui concerne la gestion du chauffage et du système de ventilation. D’autre part, il est indéniable qu’un appareil connecté et intelligent est beaucoup plus performant et économe en énergie qu’une installation traditionnelle.
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