Maliki : dans manga y’a du beau
Maliki, jeune parisienne à la crinière rose, biberonnée dans son enfance à l’extrait de Goldorak, de Chevaliers du zodiaque et autre Tekken, a fait de sa vie un manga qui
part dans tous les sens. Rythme effréné, couleurs pétantes et cases explosées pour décrire un voyage avec un chat peureux ou une pêche au couteau. On en prend vraiment plein les yeux. Même si on n’est pas fan du style japonisant, il faut bien avouer
que la donzelle montre une maîtrise impressionnante de son art. En plus c’est une des rares qui mette à jour son webcomic de façon métronomique : chaque mardi on a le droit à la nouvelle livraison.
Donjon pirate : bandes de collaborateurs
Lancé par Lewis Trondheim et Joann Sfar, Donjon doit être la série la plus prolifique du monde de la BD, avec Bob et Bobette. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant puisque, maintenant, le
Donjon ouvre une officine sur le Web, baptisée Donjon Pirate. Le principe ? Chaque nouvelle planche, à la périodicité irrégulière, est dessinée par un auteur différent (et mystérieux). Tout cela n’a pas tellement de fil
conducteur, mais on est bien content de retrouver dans la même veine absurdo-comique et sous plein de crayons différents les héros et les monstres de la série papier.
Lisa Mandel : chevauchée fantasque
Libre comme un poney sauvage… Rien que le titre de ce blog mérite un prix ! Celui de meilleur titre de blog, par exemple. Pour le reste, Lisa Mandel galope aussi avec les meilleurs. La navigation, en Flash, est un modèle
du genre. Et son trait faussement naïf, entre Bretécher et Matt Groening des Simpsons (un peu), sert pile poil les évocations dantesques des petits riens de la vie d’un auteur de bande dessinée hypocondriaque. Une carie, un Mac qui plante, les aléas
des voyages… Ou comment passionner les foules avec quelques brimborions. Le mystère de l’art.
Boulet corp : Boulet se déchaîne
Boulet, c’est un peu la star. Son blog, un des plus connus et des plus réguliers, attire chaque jour la population d’une petite ville (c’est lui qui compte) et beaucoup de ces visiteurs n’ont jamais lu ses albums (c’est lui qui le
dit). Cette webcélébrité est amplement méritée. Ces petites tranches de vie de célibataire-geek en proie aux petits problèmes de la vie (se lever le matin, attraper un train, faire des dédicaces) se dégustent comme une petite confiserie visuelle
avant de commencer une journée de boulot.
Ottoprod : tête de l’art
James a un combat : pourfendre l’infatuation qui gangrène le milieu de la narration séquentielle (la BD quoi). Ici point de carnet intime sur la vie et ses petits tracas, mais un pamphlet mordant conduit par deux héros
pince-sans-rire, un ours mal léché et une tête acariâtre. Ça dénonce dur ce monde de la BD qu’on voudrait nous faire prendre pour l’île aux enfants, les auteurs à l’égo débordant, et les difficultés des petits pour percer. Salutaire coup de
pied !
Blogs BD : case départ
Pour commencer votre tour de la galaxie de la BD en ligne, il faut absolument passer par ce mini-portail. Regroupant plus de 90 blogs, il donne une (petite) idée de l’étendue de la production graphique actuelle et de l’ampleur du
phénomène de l’autoédition en ligne. On y trouve de jeunes talents déjà vieux briscards du Net, comme de vieux maîtres qui se mettent tardivement au blog. La page d’accueil permet de connaître en un coup d’?”il les dernières mises à jour. Les plus
récentes apparaissent en haut, on clique et on est sur le site. Simple, informatif et efficace : le Web comme on l’aime.
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