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Sept enregistreurs de DVD de salon à disque dur et tuner TNT

Les magnétoscopes numériques copient vos émissions préférées sur disque dur et DVD. Avec plus ou moins de réussite.

Les magnétoscopes VHS disparaissent petit à petit des salons au profit des enregistreurs numériques. Il s’agit à l’origine de lecteurs de DVD équipés d’un graveur. Au lieu d’enregistrer en analogique sur des cassettes magnétiques, la copie des émissions télévisées se fait sur DVD, en numérique. Une transition logique depuis le déploiement de la télévision numérique terrestre, la TNT. Les modèles sélectionnés pour ce banc d’essai sont tous pourvus d’un tuner TNT, en plus du tuner analogique indispensable pour capter les chaînes hertziennes classiques. Particularité supplémentaire des enregistreurs retenus : ils sont dotés d’un disque dur sur lequel on stocke les émissions copiées, sans se soucier de disposer d’un DVD vierge.

Comme ces appareils multiplient les fonctions (réception et décodage de la télévision, enregistrement, gravure, lecture de DVD), leur prix n’est pas anodin. Les étiquettes varient de 400 à 500 euros pour les sept modèles testés. Vérifier que l’appareil convoité correspond à ses besoins, présents et futurs, est donc recommandé.

Côté lecteur de DVD, un œil sur les médias et formats acceptés évite les mauvaises surprises. Les platines lisent, en théorie, tous les types de DVD, y compris les disques double couche (DL). En pratique, la lecture de ces derniers a été un problème sur cinq des platines testées : l’image se fige durant une seconde à chaque saut d’une couche à l’autre. Les platines se rattrapent sur les fichiers compatibles. En plus des DVD, VCD et SVCD, elles reconnaissent les formats vidéos DivX et Xvid (avec des différences sur les versions prises en compte), ainsi que les formats de sous-titres les plus courants, SRT et SUB. Pour les fichiers sons et images, c’est le service minimum : MP3 et Jpeg sont reconnus, le WMA et le Tiff deviennent des formats peu admis.

Les façades des appareils abritent parfois une prise USB, pour lire le contenu de clés USB, par exemple. Vient ensuite la partie liée à la télévision. En cas de réception délicate de la TNT, mieux vaut privilégier un tuner avec une bonne sensibilité, capable de corriger les erreurs de transmission. Des données qu’un vendeur ne peut fournir autrement que par l’expérience des retours en magasin, mais que nos ingénieurs évaluent avec des tests. En l’occurrence, le modèle de Sony dispose du meilleur tuner.

Une fois la télévision correctement captée, place à l’enregistrement. La programmation, similaire à celle des magnétoscopes, s’effectue par minuterie. La présence d’une aide comme le système Showview (un code chiffré propre à chaque émission et précisé dans les magazines TV) ou le Guide Plus (guide électronique des programmes plus évolué) simplifie la tâche. La durée totale d’enregistrement autorisée sur le disque dur dépend de sa taille. Les disques de ces appareils ne pouvant être changés, il est préférable qu’elle soit la plus élevée possible. D’autant que le disque dur héberge aussi la mémoire tampon de la fonction de timeshifting.

Dix heures de vidéos vite gravées

Le timeshifting permet de mettre en pause le programme en cours et de le reprendre plus tard, l’émission étant enregistrée sur le disque dur entretemps. Une fonction qu’on doit déclencher plus ou moins facilement selon les enregistreurs, sauf sur le modèle Philips, qui dispose, lui, d’un timeshifting permanent. Avant de graver les enregistrements sur des DVD, il faut vérifier le type de disque vierge accepté. Les deux modèles Toshiba sont, par exemple, incapables d’écrire sur des DVD double couche.

La qualité des enregistrements donne lieu à un choix de réglages sur toutes les platines, de manière à placer jusqu’à dix heures de vidéo par DVD. Notre jury a montré que la qualité la plus élevée proposée chaque fois est très satisfaisante. Il faut ensuite compter entre dix et vingt minutes pour graver un DVD complet.

Une prise HDMI, gage de pérennité

Si les enregistreurs proposent à peu près les mêmes fonctions, les différences apparaissent lors de leur utilisation. En raison de menus d’affichage mal faits et de télécommandes mal agencées, la prise en main n’est pas toujours aisée. Le plus mauvais élève est le modèle de Philips, qui cumule les deux défauts. Heureusement, les documentations, claires dans tous les cas, permettent de s’en sortir.

Peu visibles à l’arrière des appareils, les branchements méritent qu’on s’y intéresse. De leur nombre dépend la possibilité de compléter son installation audio/vidéo. Les platines disposent d’une kyrielle de connecteurs analogiques, les modèles de Toshiba étant les moins pourvus. Gage de pérennité de l’appareil, c’est la présence d’une prise HDMI qui doit être vérifiée aujourd’hui, (présente sur les modèles testés). Elle permet de transmettre, avec une excellente qualité, le son et l’image sous forme numérique vers tout téléviseur équipé d’une prise identique, c’est-à-dire les appareils estampillés HD.

Mais gare à la confusion : la présence d’une prise HDMI ne signifie pas que l’enregistreur accepte les vidéos haute définition. Les enregistreurs sélectionnés ne lisent ni les disques Blu-ray ni le format vidéo HD. De même, leur tuner TNT n’est pas compatible avec la TNT HD

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Olivier Lapirot