Game Over. Celui qui a été longtemps le cauchemar des ayants-droit va bientôt rejoindre le cimetière des sites Web. Depuis quelques heures, le message ci-contre est affiché en home de Rapidshare.com. Il indique à ses utilisateurs que le site fermera ses portes le 31 mars prochain, et les incite fortement à faire une sauvegarde de leurs données.
Ce sera bientôt la fin de la longue histoire de ce site qui fut un temps l’un des plus fréquentés du Web, car dès 2002 aux origines d’une nouvelle forme de piratage, qui tranchait avec le P2P. Rapidshare était en effet connu pour héberger d’innombrables contenus piratés, que les internautes pouvaient récupérer par le biais de simples liens. Plus besoin d’installer un logiciel BitTorrent, plus besoin de comprendre les newsgroups : on pouvait désormais récupérer des films, programmes, albums piratés depuis un simple navigateur. Une révolution… et un juteux business pour Rapidshare, entreprise basée en Suisse, qui disposait d’une offre gratuite mais commercialisait aussi par ailleurs une offre premium, permettant de télécharger sans limite…
Mais les choses se gâtent pour le site dès 2007, année où il est une première fois condamné à empêcher le téléchargement illégal de certains contenus, ceux gérés par la Gema, la Sacem allemande. Le site collectionnera ensuite les déboires juridiques, et sera plusieurs fois obligé de filtrer les contenus pour tenter de limiter les fichiers piratés sur ses serveurs.
En parallèle, Rapidshare va connaître une énorme concurrence : celle de Megaupload, qui non seulement proposait des services similaires, mais aussi une plate-forme de streaming de grande qualité… Puis celle d’une myriade d’autres sites d’hébergement de fichiers, qui lui ont aujourd’hui volé la vedette, alors qu’il tentait depuis plusieurs années de se racheter une respectabilité… Sans y parvenir.
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