Surprise : l’Europe a la fièvre du Web !
Durant les années 1990, la question qui revenait dans nos publications était : quand l’Europe va-t-elle décoller ? […] Heureusement, cette époque est révolue. C’est une nouvelle ère dans l’Ancien Monde. Les entrepreneurs sont devenus des stars, les fonds d’investissement une chose normale, et la prise de risque est célébrée, voire universellement pratiquée. Dire que l’Europe serait en retard au niveau des technologies peut sembler absurde : c’est le siège des trains super-rapides, des cartes à puce, de la télévision digitale largement répandue et des meilleurs réseaux sans fil du monde. […] Certes, les entreprises Internet américaines dominent l’audience Web en Europe. Mais, au sein de chaque pays, la plupart des favoris sont locaux. Cela implique que de nombreuses entreprises non basées dans la Silicon Valley et n’utilisant pas l’anglais trouvent des moyens pour attirer les internautes, et même pour faire un jour des profits. Quant aux places de marché européennes qui se développent sur Internet, elles ne peuvent pas se permettre de se contenter d’un marché national. Elles doivent apprendre à s’organiser sur un mode international dès les premiers jours. Cela signifie que ceux qui survivront seront de formidables concurrents des acteurs B to B américains. […] Enfin, dans le sans-fil, la suprématie de l’Europe est bien réelle. Il ne s’agit pas seulement d’Ericsson, de Nokia et de Vodafone. Siemens en Allemagne, Philips aux Pays-Bas et ST Microelectronics en Italie et en France sont parmi les leaders dans la fabrication des semi-conducteurs qui font marcher les téléphones mobiles et autres terminaux sans fil…
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