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Quel avenir pour les techniciens de maintenance ?

Avec les chantiers an 2000, euro et 35 heures, l’emploi des techniciens de maintenance a connu, ces dernières années, une croissance exceptionnelle. Le développement de la…

Avec les chantiers an 2000, euro et 35 heures, l’emploi des techniciens de maintenance a connu, ces dernières années, une croissance exceptionnelle. Le développement de la formation en alternance a permis aux entreprises de s’ajuster et de faire face à ce volume de travail considérable à moindre coût.La situation économique a changé. Malgré tout, l’offre d’emploi dans ce secteur s’est, semble-t-il, maintenue par rapport à d’autres catégories de personnel. Pour autant, et malgré une illusion conjoncturelle, des raisons structurelles tendent à montrer que la demande des entreprises ne pourra plus se maintenir au même niveau.1. Le matériel est globalement beaucoup plus fiable et, surtout, bien moins cher. Ce qui amène les entreprises à le remplacer plus facilement, plutôt que de chercher à réparer à tout prix.2. Les entreprises sous-traitent la maintenance matérielle par de simples extensions de garantie avec intervention sous vingt-quatre ou quarante-huit heures. Des constructeurs tels que HP, Compaq, Dell et bien d’autres l’ont parfaitement compris, et ils possèdent une offre très compétitive en la matière.3. Côté logiciel, l’emploi des outils de télédistribution et de clonage par réseau s’est généralisé et permet de restituer à l’utilisateur en dix à vingt minutes un PC parfaitement configuré. Par ailleurs, la mise en place de clients légers au niveau des parcs des grandes entreprises recentre l’activité des techniciens vers le help desk ou l’administration de réseaux. Sous la pression de ces technologies, les gains de productivité dans le secteur de la maintenance sont considérables. Il faut donc, d’urgence, se poser un certain nombre de questions.Est-il souhaitable d’inciter des quantités de jeunes à s’engouffrer dans une filière dans laquelle la demande excède l’offre ? On peut déjà le vérifier notamment au niveau des contrats de qualification. Il est grand temps que les centres de formation et leurs financeurs se penchent sur cette question et sur celle du recrutement de ces jeunes, dont l’avenir, en l’état, risque d’être éloigné de leldorado.

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Denis Szalkowski