Au début de ce mois d’octobre 2017, Google a présenté deux nouvelles enceintes connectées dont le Google Home Mini. Ce qui n’était pas prévu, c’était que ce petit haut-parleur se mette à espionner ses propriétaires 24h/24. C’est un journaliste d’Android Report qui a remarqué cette « anomalie » qui a touché les quelques milliers d’appareils distribués après la conférence.
Si les plus inquiets craignent que des agences gouvernementales puissent faire des enceintes connectées des chevaux de Troie modernes, les fabricants ont toujours assuré les consommateurs de la sécurité de leurs dispositifs. Et notre confrère ne s’était jamais senti concerné, puisque ses sept enceintes connectées ne se déclenchaient que lorsqu’il prononçait le mot-clé (Alexa pour les appareils Echo et OK Google pour les Home), lorsqu’une vidéo ou un podcast citait ce même mot-clé ou lorsque les enceintes prenaient un autre mot pour ce fameux sésame. Rien de bien grave donc.
Jusqu’à ce qu’il découvre que le Home Mini l’avait écouté 24h/24 et 7j/7, avait transmis les données au serveur de Google. Le seul point qui aurait pu mettre la puce à l’oreille de notre confrère était que les quatre diodes sur le dessus de l’appareil clignotaient puis s’éteignaient, comme il l’a ensuite montré dans une courte vidéo. Mais encore aurait-il fallu qu’il les regarde à ce moment-là.
C’est lorsque le Home Mini s’est déclenché de manière intempestive alors qu’il essayait de regarder une émission à la télé que notre confrère a découvert le souci. En se connectant au portail contenant son activité sur les appareils connectés à Google, il a eu la surprise de découvrir que des milliers d’éléments accompagnés d’un horodatage avaient été transmis à la firme de Mountain View depuis son Home mini.
Il a aussitôt contacté Google qui a promptement réagi en indiquant qu’il mettait en place « une mise à jour logicielle pour régler ce problème ». La firme a ensuite apporté une explication technique à ce problème. Le Home Mini permet une activation silencieuse via un appui long sur la surface tactile. Et c’est cette surface qui est en cause : elle détectait des appuis fantômes qui déclenchait l’appareil. Pour remédier à ce souci, Google a désactivé la fonction le temps de trouver une solution à plus long terme. La firme a également supprimé de ses serveurs toutes les activités existantes générées par les Home Mini mis en cause. Elle a enfin tenu à rassurer ses clients en leur indiquant sur une page support que les appareils en précommandes n’étaient pas concernés par ce bug.
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