Dès le lendemain de l’attaque meurtrière contre le journal satirique, un groupe se revendiquant des Anonymous a publié sur Twitter des messages plutôt explicites à l’attention des terroristes sous le hashtag « #Op.Charlie.Hebdo ».
« Attendez-vous à une attaque massive de notre part, car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement », ont-ils tweetté en renvoyant sur un texte publié sur Pastebin.com. Sur un autre site, ils ont également publié une liste avec les adresses IP et proposent de lancer des attaques DDOS.
Problème, en attaquant ces plateformes, ils incitent les islamistes à se réorganiser et, ainsi, ils risquent de saper le travail des policiers chargés de l’enquête.
Et cette fois, au lieu d’approuver, la toile critique vertement l’initiative. Pour Olivier Laurelli, alias Bluetouff, c’est une très mauvaise idée qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le travail des enquêteurs.
Ce spécialiste de la sécurité informatique a déclaré à l’AFP qu’à « partir du moment où on attaque ces réseaux où ils communiquent entre eux, on interfère dans le travail des enquêteurs ». Il ajoute que « ce n’est pas en lançant des attaques par déni de service que l’on va régler quoi que ce soit ».
De son côté, la police leur demande de ne pas « perturber [leur] travail en diffusant fausses informations ou rumeurs ». D’autant que le gouvernement se prépare à agir en bloquant les sites terroristes.
Pour cela, pas d’attaques DDOS, mais la mise en application d’une des mesures votées par la loi contre le terrorisme de la loi sur la société numérique. Le texte a été notifié en express par Bruxelles, comme la législation européenne l’impose, et sera publié au Journal Officiel dans les jours qui viennent.
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