Les temps changent. Il y a encore cinq ans, Microsoft diffusait les deux tiers de ses suites Office à des entreprises, et le reste au grand public. Depuis la volte-face stratégique d’Apple, le rapport s’est inversé. Office 2001 pour le Macintosh prend donc logiquement un virage grand public et se différencie de plus en plus de la version Windows. Et, du coup, les responsables de parcs mixtes devront encore ronger leur frein.
Office 2001 accueille ainsi un nouvel outil de gestion de la messagerie, de l’agenda et des tâches, qui reste incompatible avec les serveurs Exchange. En fait, il s’apparente plus à un logiciel de gestion des informations personnelles qu’à un outil de travail de groupe. Microsoft ne projette donc toujours pas de développer une version Mac d’Outlook offrant les mêmes fonctions que son cousin pour Windows. De même, la suite reste fidèle au langage AppleScript là où de nombreux développeurs auraient préféré l’adoption de VBA (Visual Basic), comme dans la version Windows. Il restera donc toujours aussi difficile de déployer des macros ou des formulaires dans les deux environnements.
Pour autant, Office 2001 rattrape la plupart des fonctions de la version Windows: édition des messages électroniques sous Word, remplissage automatique des listes sous Excel ou vues multiples sous PowerPoint. De même, toutes les applications peuvent désormais piocher dans le dictionnaire Encarta, à la manière du Bibliorom sous Windows.
Le logiciel regorge aussi de fonctions exclusives, laissant présager ce qui se fera dans une future version Windows. Ainsi, à l’instar de Works 6, chaque création de document démarre sur ” une galerie de projet ” proposant un assistant pour créer une facture, un graphique, des étiquettes, un bon de commande, etc. En tout, près de quatre cents modèles personnalisables sont disponibles. Par ailleurs, la fonction publipostage a été totalement réécrite. Selon Microsoft, on réalise en dix clics une opération qui en demandait cinquante auparavant.
A noter aussi qu’Excel se dote d’une meilleure gestion des filtres de données. En plus de la ligne de titres, une nouvelle ligne indépendante pourra recevoir les totaux ou la moyenne. Enfin, Powerpoint est désormais capable d’exporter ou d’importer les présentations au format Quicktime. Gageons que la version Windows fera la part belle au format Windows Media.
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