Netflix dit presque tout sur ses abonnés. Pour la première fois, le service de SVOD américain a détaillé leur nombre, marché par marché. Jusqu’à présent, jamais la société dirigée par Reed Hastings ne s’était risquée à ça. C’est finalement dans un document légal fourni à la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme de la bourse américaine) que Netflix y a été contraint.
Si les Etats-Unis et le Canada restent le marché le plus important du service avec 67,1 millions d’abonnés, c’est toutefois le moins dynamique. Les abonnements y ont cru de seulement 6,5 % en comparaison avec le troisième trimestre de l’année dernière. Toutefois, c’est la région où les abonnés dépensent le plus avec une moyenne de 12,36 dollars chacun.
Les Sud-Américains les moins dépensiers
Le second marché est sans surprise l’EMEA (Europe, Middle East, Africa). Ce groupement de régions, cher aux services marketing américains, comptabilise pas moins de 47,4 millions d’abonnés. C’est aussi l’un des plus dynamiques avec une croissance de 40 % en un an. Les abonnés y sont en revanche plus pingres que les Américains, avec 10,26 dollars dépensés en moyenne par mois.
L’Amérique latine est le troisième marché le plus important de Netflix avec 29,4 millions d’abonnés, en augmentation de 22 % en un an. Chaque client n’y dépense en moyenne que 8,63 dollars par mois.
L’Asie-Pacifique la plus dynamique
Enfin, la région Asie-Pacifique est la plus petite avec seulement 14,5 millions d’abonnés, mais la plus dynamique de toutes. Ici, Netflix a gagné 53 % d’abonnés de plus en un an, avec une dépense mensuelle de 9,31 dollars.
Si Netflix ne voulait pas les dévoiler jusqu’à présent, ces chiffes montrent cependant que le service de SVOD a pris une avance considérable dans le monde par rapport à ses concurrents actuels (Apple TV+) ou à venir (Disney+).
En 2015, Netflix s’était par exemple lancé dans 130 pays simultanément, tandis que Disney+ n’est pour l’instant disponible que dans 5 pays seulement. Seule Apple s’est risqué à lancer son service mondialement, mais avec un catalogue sans commune mesure, limité à une dizaine de contenus.
Source : SEC
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