Sur le site webactionow.com, le compte à rebours égraine les secondes jusqu’au 11 février, date de mobilisation mondiale contre Acta. A cette date, plusieurs manifestations seront organisées dans le monde pour montrer son opposition avec le traité anticontrefaçon signé le 26 janvier dernier par une vingtaine de pays, dont la France. Une page wiki a été ouverte afin que les manifestants s’organisent dans tous les pays.
Plusieurs cortèges sont programmés en France dans une quarantaine de villes. A Paris, le rendez-vous est donné à 14 heures sur la place de la Bastille. A Marseille, les manifestants partiront du Vieux Port.
Mobilisation des Anonymous et des politiques
Dans une vidéo, les Anonymous appellent les internautes à descendre dans la rue pour lutter contre « Acta, loi européenne liberticide est à nos portes et menace notre vie privée (…) Unissez-vous, unissons-nous ». Ils sont rejoints par les politiques. Sur le site Europe Ecologie Les Verts, la député européenne Sandrine Bélier appelle à la mobilisation. Selon elle, Acta signe le « dernier acte de l’abandon du pouvoir politique au pouvoir économique et financier ». Et la député d’égrainer ce qu’il adviendra si jamais le traité est ratifié par le Parlement européen, l’été prochain : « Le contrôle, le fichage, le filtrage et le blocage du Net seront organisés à l’échelle internationale et à la charge d’opérateurs privés », estime-t-elle, rappelant qu’il existe d’autres moyens de lutter contre la contrefaçon.
Sandrine Bélier appelle à la mobilisation… par EurodeputesEE
Certains pays font marche arrière
Face à la pression de la rue, certains pays ont déjà fait marche arrière, notamment en Europe de l’Est. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé la suspension de l’adoption du traité, le temps de mener des consultations pour vérifier la compatibilité de l’Acta avec la législation du pays. Le ministre de l’Economie, du Commerce et des Affaires roumain, Adriean Videanu, aurait fait part de son intention de mener des consultations. La République Tchèque a aussi fait savoir qu’elle suspendait la ratification du traité que l’Allemagne et les Pays-Bas n’ont pas signé.
Fin janvier, Kader Arif, eurodéputé et rapporteur du texte a abandonné sa mission. « Cet accord peut avoir des conséquences majeures sur la vie de nos concitoyens, et pourtant tout est fait pour que le Parlement européen n’ait pas voix au chapitre. Ainsi aujourd’hui, en remettant ce rapport dont j’avais la charge, je souhaite envoyer un signal fort et alerter l’opinion publique sur cette situation inacceptable. Je ne participerai pas à cette mascarade, » avait-il indiqué.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.