Los Angeles « sans aucune voiture » : les JO 2028 veulent battre Paris

Lorsqu’en 2017, l’ancien maire de Los Angeles Eric Garcetti recevait l’approbation pour la tenue des Jeux olympiques, le démocrate le savait : il allait falloir investir dans les transports. Quatre ans après la tenue des JO d’été à Paris, qui viennent de se clôturer, Los Angeles se devait de renouer avec ses plans pour des transports en commun à la hauteur de la mégalopole. L’histoire en a pourtant voulu autrement, avec une ville devenue le paradis de la voiture.

À peine la date de 2028 confirmée qu’Eric Garcetti le savait. Une course contre la montre était lancée, pour éviter que l’on ne retienne des Jeux olympiques de Los Angeles un événement loin d’être moderne côté transport et avec un bilan écologique lourd. Paris a posé des bases solides, en visant à réduire par deux l’impact carbone des 17 jours de l’événement. Mais comme pour les autres villes hôtes, l’utilisation de plastique et les transports ont encore pesé lourd.

Des Jeux olympiques sans voiture

C’est ainsi que la nouvelle Maire de Los Angeles, Karen Bass, a tenu une conférence quelques heures avant la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024, en annonçant préparer des olympiades « sans voitures ». Traditionnellement, lors de la cérémonie de clôture, quelques minutes du programme sont réservées à la prochaine ville hôte pour la diffusion à la télé, et celle-ci se doit de réserver un petit spectacle pour la passation symbolique de la flamme olympique.

Rien à l’écran n’a permis de voir Los Angeles évoquer l’interdiction des voitures dans la ville lors des futurs JO 2028. Mais la Maire de la ville confirmait bien, en réponse à la question d’un journaliste. « Nous travaillons déjà à créer des emplois en développant notre système de transport public afin de pouvoir nous passer de la voiture. Ce sera un exploit pour Los Angeles, car nous avons toujours été amoureux de nos voitures, mais nous travaillons déjà à faire en sorte que nous puissions construire un Los Angeles plus vert ».

Si le Comité olympique l’accepte, Los Angeles mettra donc fin à un partenariat avec Toyota, qui pour la quatrième fois consécutive à Paris se réservait la flotte officielle. En tout, 1 650 voitures électriques ont été mises à disposition des athlètes et de l’organisation dans la capitale, en plus de 1 000 autres exemplaires hybrides, qu’il s’agisse de modèles à hybridation légère ou d’hybrides rechargeables. Pour le reste, ce seront plus de 7 millions de véhicules qui ne pourront plus circuler dans la ville.

Trouver 100 milliards de dollars

Ces quatre années seront donc sous le signe de la rénovation et de l’investissement. À comparer le réseau de transport sous terrain de Los Angeles avec celui de Paris, il est certain que du chemin reste à faire. En 2017, le plan évoqué par l’ancien maire de la ville s’appelait « twenty-eight by ‘28 », en référence à 28 mesures pour les transports. Selon le site Electrek, certaines ont été entièrement complétées, quand d’autres auront encore besoin de ces quatre années avant la tenue des JO 2028.

Dans les coulisses, nous savons déjà que 3 000 bus en provenance d’autres états américains viendront en renfort. Autre détail qui a son importance : Los Angeles compte récupérer 100 milliards de dollars pour ses investissements dans les transports, en augmentant les taxes sur les ventes. À son avantage, la ville fait partie de celles aux États-Unis qui se sont le plus transformées avec la période de pandémie à la Covid-19, et la Maire compte sur l’utilisation du télétravail pour que l’événement sans voitures puisse se passer sans accroc.

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