Un bistouri qui prête main-forte
ameron Riviere, chercheur en robotique médicale à l’université Carnegie-Mellon, tient dans la main le bistouri qu’il a mis au point. Celui-ci détecte les mouvements du chirurgien. Ainsi, il peut distinguer les gestes volontaires de ceux qui ne le sont pas et corriger les écarts afin d’offrir plus de précision. Alors qu’un chirurgien performant a un mouvement qui peut osciller entre 200 et 300 microns, le bistouri ne dépasse pas les 10 microns. Muni d’accéléromètres et de senseurs qui mesurent les angles de variation, ce bistouri devrait être utilisé dans les hôpitaux d’ici trois à cinq ans.
Une tasse à café agenda
Au MIT, Joseph Kaye, un étudiant en informatique, a transformé la machine à café du laboratoire, pour la rendre plus conviviale. Les chercheurs possèdent désormais des tasses dotées d’une puce qui transmet à l’appareil le nom de leur boisson préférée. La machine diffuse aussi sur un écran les informations susceptibles d’intéresser les propriétaires des tasses, par exemple leurs prochains rendez-vous. Et ses haut-parleurs diffusent une musique à leur goût. Seul inconvénient : la cacophonie aux heures de pointe !
Un stradivarius numérique
Développé à l’Institut de technologie du Massachusetts, ce violon de fabrication standard devrait posséder, d’ici à quelques années, le son d’un stradivarius. Pour cela, pas de travaux de lutherie, mais des composants électroniques. Truffé de senseurs et muni de circuits électriques recevant et transmettant les signaux de logiciels conçus pour corriger et embellir les sons, le violon de demain possédera un son très pur, proche de celui procuré par les meilleurs instruments.
Des jouets bavards
Un badge en forme de fleur qui transmet votre nom et vos goûts aux autres porteurs du même badge, un cube qui change de couleur à proximité d’autres cubes : Adam Smith, chercheur au MIT, crée des jouets interactifs qui s’échangent des informations par ondes radio. Il a même le projet de concevoir un réseau afin que des jouets différents, une Barbie et un Power Ranger par exemple, puissent communiquer entre eux, se parler, voire même simuler des émotions…
Un son qui voyage léger
Le procédé développé par Joe Pompei, cher-cheur en acoustique au MIT, permet à une personne d’écouter de la musique provenant d’une source sonore distante de plusieurs dizaines de mètres, sans écouteur et sans déranger ses voisins. En effet, si les sons se déplacent un peu comme une bulle, Joe Pompei, en utilisant des ultrasons à haute fréquence, réussit à les faire voyager en ligne droite, comme s’il s’agissait d’un rayon lumineux. Pour entendre la musique ou le message, il suffit de se trouver à l’autre bout du faisceau et d’avoir le décodeur approprié.
Un airbag vigilant
Pour déclencher l’explosion d’un airbag de voiture, et déterminer son intensité, il faut prendre en compte plusieurs facteurs : le passager est-il un enfant, un adulte ou un simple sac de commissions ? Est-il placé de dos ou de face ? Au MIT, des chercheurs proposent une solution : truffer le siège d’électrodes qui émettent et reçoivent des champs électriques de faible intensité. Un système informatique interprète ces signaux pour réaliser une image en trois dimensions du passager et décider du déclenchement précis de l’airbag en cas d’accident.
De la mémoire à bon marché
Neil Gershenfeld, directeur du groupe Physique et médias au MIT, propose d’utiliser les étiquettes magnétiques qui servent d’antivols dans les magasins pour créer des objets ‘ intelligents ‘ à un moindre coût. Ces spires de métal, qui ne coûtent qu’un centime environ (0,0015 ?), sont capables de mémoriser un bit et, en fonction de leur état, de déclencher ou non l’alarme quand elles sont exposées aux portillons des caisses des magasins. Avec plusieurs spires répondant à des fréquences différentes, Neil Gershenfeld envisage d’utiliser ce système pour obtenir à peu de frais des objets offrant la possibilité de fournir de très nombreuses réponses.