Depuis sa création, la Hadopi s’est concentrée sur le téléchargement illégal qui s’effectue en Peer-to-Peer (ou P2P). Mais la technologie a évolué et avec elle les usages. Désormais, le piratage s’effectue principalement en streaming. Cette méthode évite de télécharger ce qui rend la lutte antipiratage plus difficile. Cette situation est même l’un des principaux reproches qui est fait à la haute autorité.
La réponse est venue ce vendredi 12 septembre. La haute autorité antipiratage a lancé une nouvelle stratégie de lutte contre cette pratique. Dans un communiqué, elle annonce la mise en place « d’un recensement fiable tant des services de communication au public en ligne offrant massivement au public des œuvres protégées sans autorisation des titulaires de droits que de leurs pratiques ».
Assécher les revenus des sites
L’Hadopi ne veut pas se contenter de cela. Elle veut assécher le modèle économique mis en place par les plateformes pirates. Elle a donc décidé de définir, avec les professionnels de la publicité et du paiement en ligne, des moyens « pour assécher les revenus des sites internet massivement contrefaisant ou rendre plus difficile leur activité ».
En 2013, près d’un tiers des internautes (28,7%) a consulté au moins une fois par mois un site de piratage de séries ou de films en 2013 et leur nombre a atteint un niveau record depuis 2009, selon une étude publiée mercredi par l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA).
L’an passé, 13,2 millions d’individus ont consulté chaque mois au moins un site dédié à la contrefaçon audiovisuelle, soit 15,8% de plus qu’en 2009, selon le même étude qui exclut YouTube et DailyMotion. Leur nombre, qui avait un peu régressé en 2011-2012 à environ 12,4 millions d’internautes, a nettement augmenté en 2013.
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