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Les syndicats des FAI contre la Loppsi

En bref. La Loppsi va-t-elle déchaîner autant de passions que les lois antipiratage ? En tout cas, après le…

La Loppsi va-t-elle déchaîner autant de passions que les lois antipiratage ? En tout cas, après le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature, deux autres organisations syndicales s’élèvent contre le texte, en cours de discussion au Sénat. La CFE-CGC et l’Unsa Télécoms, implantées chez Orange, Bouygues Telecom et SFR, publient un communiqué commun dénonçant les « dispositions inutilement liberticides » du projet de loi. Elles s’élèvent en particulier contre le filtrage, censé empêcher l’accès à des sites pédopornographiques. Une mesure qui devra être mise en œuvre par les opérateurs télécoms.

Les deux syndicats estiment que le filtrage est une mesure « dangereuse » et inefficace. Et que l’argument de la lutte contre la pédopornographie n’est qu’un prétexte. « Changements d’adresses express, reroutages, les contournements sont monnaie courante pour déménager rapidement des contenus illégaux. »

Le communiqué reprend également l’argument avancé par les FAI pour s’opposer au filtrage, celui du coût. Mettre en place un système de blocage de sites Internet impliquerait des moyens techniques et humains. Rien, pour l’heure, n’a été prévu pour indemniser les opérateurs. On retrouve donc le même débat, en somme, que pour la loi Hadopi, selon laquelle les FAI doivent également participer techniquement à la répression.

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Arnaud Devillard