« Longtemps réclamés par les joueurs européens, 5 ans après le premier modèle, les Blade arrivent en Europe ». Le sourire aux lèvres, c’est par ses quelques mots que le PDG de Razer, Min-Liang Tan, a commencé la présentation qui se tenait il y a quelques jours à Paris.
Souvent lancés lors du salon CES de Los Angeles, et reconnus comme d’excellents appareils par la presse spécialisée américaine, les PC gaming Razer Blade sont commercialisés depuis 2011 outre-Atlantique et attisaient les convoitises de certains amateurs européens. Les Blade étaient devenus l’arlésienne du gaming, des machines que l’on ne pensait jamais avoir sous les doigts autrement qu’en se rendant sur des salons américains.
Mais Razer corrige (enfin) le tir en cette fin de mois d’octobre. Les trois modèles de Blade sont enfin disponibles à la commande, sur son magasin en ligne -Razerstore- et chez quelques revendeurs agréés.
Ce trio d’appareils se présente tous sous les mêmes traits : des PC portables au boîtier en aluminium brossé noir, de type « unibody » (comme les MacBook d’Apple). La seule fantaisie colorée, c’est le clavier, dont la couleur des touches est personnalisable à l’envie grâce au logiciel Razer Chroma.
A ces trois PC viendront s’ajouter différents accessoires à horizon fin 2016. A commencer par une batterie externe transportable, le Razer Power Bank, qui recharge intégralement vos smartphones, tablettes, etc. sans oublier –surtout- le plus petit des PC Blade, le Stealth.
Stealth : l’ultrabook qui cache bien son jeu
Le Blade Stealth conjugue la finesse, le design et la portabilité d’un ultrabook aux performances d’un PC de gaming. Enfin, sous condition. En fait, dans le boîtier de 1,3 cm de haut et pesant 1,3 kg, se trouvent un processeur Intel Core i7-7500U (de 7éme génération Kaby Lake), jusqu’à 16 Go de mémoire DDR3, et du stockage sur SSD pouvant atteindre 1 To. En utilisation nomade, c’est le contrôleur graphique du processeur (Intel HD Graphics 620) qui se chargera d’afficher les images sur l’écran 12,5 pouces tactile (IGZO) dont la définition variera entre du QHD (2560 par 1440 pixels) et de la 4K (3840 par 2160). L’autonomie de la batterie est de 9 heures selon Razer.
Une fois revenu à la maison, et par le biais d’un boîtier externe –le Razer Core- connecté en USB Type-C (Thunderbolt 3), le Stealth peut se transformer en machine de jeu. Le Core peut effectivement embarquer de vraies cartes graphiques de PC de bureau qui prend alors la main sur le contrôleur intégré au processeur et qui se chargera de faire tourner tous les jeux possibles et imaginables soit sur l’écran de l’appareil ou sur un écran externe, au choix. Lors de la présentation, nous avons eu l’occasion de mettre les mains sur ce duo et de faire tourner quelques jeux. Le résultat est probant mais nous réserverons notre avis final pour le test à venir.
Le prix de départ du Razer Stealth est annoncé à 1099 euros et disponible en précommande à partir d’aujourd’hui. Les livraisons devraient intervenir entre 2 à 3 semaines après la commande selon les représentants de Razer.
Pour toute commande du Stealth, Razer offre une souris Orochi et un tapis pour la faire glisser dessus. Le Razer Core, lui, sera toutefois disponible avant la fin de l’année au prix de 450 euros, vide de toute carte 3D.
Blade : l’originel se met à jour
Seconde machine disponible dès à présent, le Razer Blade, le premier du nom. Commercialisé à partir de 2000 euros, c’est un modèle 14 pouces, donc plus gros qu’un ultraportable mais qui reste toutefois sous la barre des 2 kg sur la balance.
Sous le clavier à touches séparées, Razer implante un processeur Intel Core i7-6700HQ, 16 Go de mémoire DDR4, et trois capacités de SSD à déterminer au moment de l’achat, 256, 512 Go ou 1 To. La partie graphique est confiée à la GeForce GTX 1060 de NVIDIA, l’une des dernières puces 3D pour PC portables sorties pendant l’été. Nul doute que celle-ci sera plus à son aise pour afficher les jeux sur la dalle Full HD mate disponible sur certaines versions que sur le modèle tactile en QHD+ (3200 par 1800 pixels). Car, avec autant de pixels à afficher, il faudra revoir le niveau des graphismes à la baisse afin de conserver un affichage de 60 images par seconde constant et ainsi d’avoir des jeux bien fluides.
Blade Pro : la puissance au prix fort
Enfin, si ni le Stealth, ni le Blade « classique » ne vous conviennent, Razer propose le Blade Pro. Mais ne comptez pas l’emmener dans votre sac à dos car il accuse un poids supérieur à 3,5 kilos. Son rôle n’est cependant pas de vous suivre dans tous vos déplacements mais bien de se substituer à un PC de bureau de jeu.
La version 2016 de la machine est équipée de tout ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle, à commencer par un écran 4K, tactile et compatible avec la technologie G-Sync de NVIDIA, suivi par un clavier rétroéclairé à touches mécaniques vraiment différent de celui du Titan de MSI par exemple. Car, ici, pas de touches classiques mais des modèles très plats, et qui offrent de très bonnes sensations de frappe. Pour les avoir parcourus du bout des doigts lors de la présentation, nous avons été très surpris par le faible bruit produit par le système de retour de touches.
La configuration matérielle de ce monstre se compose d’un processeur Intel Core i7-6700HQ, 32 Go de mémoire DDR4 et d’un Raid 0 de SSD dont la capacité varie entre 512 et 2 To. Bien évidemment pour assurer sur la partie graphique, Razer fait appel à la GeForce GTX 1080 de NVIDIA. Considérant la puissance considérable concentrée dans la puce, Razer a d’ailleurs été contrait de repenser intégralement le système de refroidissement interne de sa machine pour le rendre plus efficace, sans augmenter –par effet de bord- l’épaisseur globale de l’engin.
Et, une fois n’est pas coutume, nous mentionnerons que la partie réseau est assurée par une carte Killer Double Shot Pro qui utilise le module Wi-Fi de la machine pour streamer sur Twitch par exemple, et la partie réseau filaire, pour les besoins des jeux uniquement.
Contrairement à ces deux “petits” frères, le Razer Blade Pro a un prix qui a de quoi faire frémir : 4200 euros. Les précommandes sont ouvertes et les livraisons se feront dans le courant du mois de novembre également si Razer tient ses engagements.
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