Une large majorité de Français se disent favorables au vote à distance par Internet, si l’on en croit les sondage (ex : Odoxa-Backbone). Cependant, c’est plus facile à dire qu’à faire. Voilà 20 ans que chercheurs et informaticiens s’arrachent les cheveux sur la question. Premier problème : comment s’assurer que c’est bien vous qui votez et en même temps garantir le secret de votre vote, comme dans l’isoloir ?
Ensuite, comment être sûr que personne ne pourra pirater le système pour truquer le résultat d’une élection ? Il est toujours possible de s’introduire dans des serveurs ou de diffuser des codes malveillants sur les ordinateurs des votants. Autre problème : comment garantir la transparence du scrutin réalisé avec des ordinateurs ?
Blockchain et biométrie à la rescousse ?
Enfin, l’un des plus gros problèmes posés par le vote électronique est « humain » : comment être sûr que la personne qui vote à distance n’agit pas sous la contrainte d’une autre personne ? Cette résistance à la contrainte, garantie par l’isoloir, est l’un des plus gros défis à relever. En plus, on n’est même pas certain que le vote par Internet permettrait réellement de ferait baisser l’abstention.
Malgré tous ces freins, faut-il renoncer à moderniser cet acte citoyen ? Certains l’ont fait, comme l’Estonie. Des solutions techniques sont donc à l’étude. Elles passent notamment par la blockchain la biométrie. Enfin, le vote électronique nécessitera aussi, sans doute, l’établissement d’une identité numérique qui tarde à voir le jour en France.
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