Le thermostat intelligent de Nest que nous avions testé il y a deux ans déjà, se dévoile ce 14 novembre en une nouvelle version. Jusqu’alors réservé aux chauffages à gaz ou au fioul, le nouveau Nest Learning peut désormais piloter un réseau de chauffage électrique. L’idée de base reste la même : proposer un produit connecté (à son smartphone) pour piloter sa maison y compris à distance et ainsi faire des économies. Mais pour cela, il faut que le système de chauffage soit équipé d’au moins un fil pilote.
A faire installer de préférence par un pro
Tout comme pour le thermostat à installer sur sa chaudière à gaz (par exemple), Nest recommande de faire installer ce nouveau thermostat par un professionnel. En effet, en plus du produit lui-même – cet écran rond qu’on accroche au mur et qui sert à piloter la température – il faut brancher le boîtier Nest Heat Link au fil pilote qui, comme son nom l’indique, commande les radiateurs de la maison. Si vous êtes un peu bricoleur, vous devriez vous éviter cette installation qui est tout de même facturée entre 100 et 150 euros (selon Nest). Pour les autres, c’est un coût à prendre en compte et qu’il faudra ajouter aux 249 euros du Nest Learning Thermostat.
Si le fait que Nest propose désormais son système pour les chauffages électriques est une excellente chose, on regrette qu’il soit limité à du contrôle de zone. Explication : une fois relié au fil pilote de l’installation électrique, il contrôlera de la même manière tous les radiateurs qui sont reliés à ce fil pilote. C’est le chauffage par zone. De fait, si vous vivez une maison avec un étage disposant de deux zones de chauffage, il faut acheter deux kits NEST Learning Thermosat pour les contrôler. Et encore, comme il ne s’agit pas d’un contrôle par poste précis – radiateur par radiateur – il ne sera pas possible, depuis l’application servant à piloter le thermostat, de demander des températures différentes par pièces. Pour cela, il faudra jouer avec l’électronique des radiateurs, ce qui perd un peu de son intérêt et, parfois, de précision aussi.
Quid de l’efficacité dans les grands logements ?
Cette question du manque de précision lié à un contrôle par zone plutôt qu’un contrôle par radiateur (comme le propose la solution Wiser de Schneider Electric) nous l’avons abordé avec Nest. Ce dernier y répond en évoquant deux contraintes. La première serait qu’un contrôle poste par poste aurait fait gonfler la facture à l’achat. Ce qui est exact. La seconde est que, grâce à des algorithmes performants, Nest serait capable de gérer la température de manière optimale, en utilisant par exemple des fonctions de détection de présence. Sur ce second point, on ne demande qu’à apprécier cela par nous-mêmes lors de nos futurs tests.
Le Nest Learning Thermostat est commercialisé au prix de 249 euros, en noir, en cuivre ou en blanc, sur le site du constructeur ainsi que dans les magasins Boulanger.
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