Il semblerait qu’on ne puisse pas se moquer de l’islamisme radical. Les locaux parisiens de Charlie Hedbo ont été dévastés cette nuit par un incendie volontaire. Parallèlement, le site Internet de l’hebdomadaire a été piraté. Tôt ce matin, les internautes qui s’y connectaient étaient redirigés vers une page affichant des messages en anglais et en turc (1) ainsi qu’un verset du Coran et une mosquée. Cette redirection a été suspendue, et la page d’accueil affiche désormais, sur fond blanc, un laconique it works! (« ça marche ! »). « Tout a été piraté, on a été attaqués de partout », s’est désolé Patrick Pelloux, chroniqueur du journal, à l’antenne de BFMTV (2). « Ce sont des “cyberattaques”, comme on dit, mais on va se défendre, on va se battre », a-t-il promis.
La classe politique condamne l’attaque
Le journal satirique s’apprêtait à sortir un numéro exceptionnel, en « hommage » à la victoire des islamistes du parti Ennahda en Tunisie et à l’instauration de la charia en Libye. Pour l’occasion, il s’était rebaptisé Charia Hebdo. A la une : une caricature de Mahomet avec cette bulle : « 100 coups de fouet si vous n’êtes pas morts de rire ! » Rappelons que la religion musulmane interdit la représentation du prophète.
L’attentat a été unanimement condamné par la classe politique. Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman, a déclaré à l’AFP : « S’il s’agit d’un incendie criminel, nous le condamnons fermement. »
(1) Et non en arabe comme nous l’avions écrit par erreur.
(2) Filiale de NextRadioTV, comme 01net.
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