Après la catastrophe de Fukushima, des robots d’assistance qui devaient remplir des missions de secours étaient tombés en panne. C’est pour éviter que ce type d’échec se reproduise que les chercheurs français Antoine Cully et Jean-Baptiste Mouret, de l’Université Pierre et Marie Curie, ont planché sur des robots capables de se réparer automatiquement. Ils ont travaillé pour cela en collaboration avec l’Université du Wyoming.
L’idée était de s’inspirer des animaux qui s’adaptent beaucoup mieux à leurs blessures que les humains. Grâce à leur intuition, ils sont capables d’essayer plusieurs stratégies et de choisir la plus adaptée pour continuer à évoluer en dépit de leur handicap.
Le robot des Français utilise un algorithme évolutionniste, inspiré de la théorie de Darwin, qui lui permet d’essayer et d’apprendre tout seul d’autres comportements pour marcher, par exemple. En cas de problème, il fait appel à un second algorithme bayésien cette fois, faisant appel à cette somme d’expériences pour établir des probabilités et sélectionner la plus adaptée à sa situation.
A l’issue de cette expérimentation qui passait en revue six types de pannes, certains prototypes étaient capables de récupérer de leurs blessures en moins de deux minutes. Dans une vidéo de démonstration, on voit ainsi un robot à six pattes qui continue à marcher alors que deux de ses jambes sont brisées. On aperçoit également un bras robotique qui place correctement un objet malgré plusieurs de ses moteurs cassés.
Voir la vidéo :
Le dispositif fonctionne même lorsque le robot est confronté à un environnement qu’il ne connaît pas. Les chercheurs viennent de publier un article résumant leurs travaux dans la revue Nature.
Cela pourrait bien intéresser la Darpa ou même Google, qui planchent sur des robots d’assistance capable de suppléer l’homme dans des zones sinistrées …
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