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Le périphérique parisien limité à 50 km/h, une bonne nouvelle pour la voiture électrique ?

Moins de bruit, moins de risques d’avoir un accident, plus d’autonomie ? Et si la réduction de la vitesse sur le périph était une bonne nouvelle ?

Un changement de limitation de vitesse peut-il être davantage bénéfique à un certain type de voitures ? Plus consommateurs en énergie à mesure que la vitesse augmente, les véhicules électriques seraient-ils les grands gagnants d’une réduction de la vitesse maximale sur le « périph » parisien ? En effet, après une période de test pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé ce matin sur la radio RTL que le périphérique serait limité à 50 km/h définitivement, et cela à partir du 1er octobre.

Ce n’est pas tout à fait une surprise dans la mesure où le sujet est sur la table depuis plusieurs années : « on y travaille depuis 2018, ce n’est pas un sujet nouveau. On a des votes au Conseil de Paris très unanimes, c’étaient d’ailleurs les centristes qui avaient porté tout un travail et obtenu l’unanimité », rappelle la maire de la Capitale.

Une décision illégitime ?

Si Anne Hidalgo semble bien décidée à appliquer cette mesure, elle subit toutefois un vent de critiques. Celles-ci viennent d’une partie des automobilistes franciliens, mais aussi de l’opposition. Que ce soit à la région Île-de-France avec Valérie Pécresse, ou depuis la préfecture de Police de Paris, l’opposition est vive. Dans les opposants à la limitation de la vitesse à 50 km/h, les arguments sont clairs. Ils dénoncent une décision unilatérale, faite sans consultation et sans preuves scientifiques des bénéfices en matière d’environnement et de santé publique.

Du côté de la Mairie, on répond que cette réduction de la vitesse a déjà fait ses preuves et qu’elle est d’ailleurs la fruit d’une proposition de l’opposition. C’est l’ancien président du groupe UDI-Modem qui avait porté ce projet au Conseil de Paris.

Cette décision peut-elle être invalidée ? Selon Maître Jean-Baptiste Losca, avocat spécialisé en droit routier, interrogé sur la radio concurrente Europe 1, la réponse est non : « Le préfet de police n’a rien à dire. La maire de Paris a la compétence absolue et exclusive. Donc, elle a tout à fait la possibilité de faire passer le périph’ à 70 puis à 50. Si un jour ça lui chante, elle peut même faire passer le périph’ à 25 km/h. »

Rouler moins vite pour rouler plus longtemps ?

Si cette mesure devait être adoptée et si elle devait perdurer, il convient d’analyser quel pourrait être ses conséquences, notamment pour les utilisateurs de véhicules électriques. Dans leur cas, généralement, une réduction de la vitesse correspond le plus souvent à une baisse de la consommation, et à une autonomie en hausse. Nous l’avions déjà évoqué dans un article consacré à la possible baisse de la vitesse sur autoroute de 130 km/h à 120 km/h, mais cette logique est également applicable à plus basse vitesse.

Certes, la consommation d’une voiture électrique n’est pas aussi élevée à 70 km/h et à 130 km/h, mais dans le cas du périphérique parisien, d’autres éléments doivent être pris en compte, à commencer par les conditions de circulation. En voiture électrique, les accélérations font partie des phases les plus gourmandes en matière de consommation. L’un des principes de base de l’éco-conduite consiste d’ailleurs à privilégier une allure stable. Or les bouchons traditionnels du « périph » impliquent au contraire des phases successives d’accélération et de freinage, peu propices à une conduite portée sur l’autonomie. Est-ce que la réduction de la vitesse va faire disparaître les bouchons ? Certainement pas, mais elle pourrait effectivement fluidifier le trafic. Et pour cause, elle l’a déjà fait. Lors de l’abaissement de la vitesse sur le périphérique de 80 km/h à 70 km/h, la vitesse moyenne des usagers est passée de 32,6 km/h, en 2013, à 38,4 km/h, l’année suivante. Si l’histoire se répète, ce passage à 50 km/h pourrait non seulement réduire la durée des trajets, mais aussi diminuer la consommation.

Une histoire de baisses

Enfin, au-delà du cas spécifique des véhicules électriques, cette réduction de la vitesse maximale pourrait avoir des conséquences pour l’ensemble des automobilistes, quelle que soit leur motorisation. Ainsi, l’organisme Bruit Parif prédit une réduction du bruit de l’ordre de 2 à 3 décibels. En outre, le passage de 80 km/h à 70 km/h a permis de réduire le nombre d’accidents sur le « périph » de près de 15 % entre 2013 et 2014.

Depuis son inauguration en 1973, la vitesse de circulation sur le périphérique parisien a fait l’objet de nombreux débats. Cette nouvelle baisse à venir s’inscrit pourtant dans une tendance de fond. Lors de ses premières années de fonctionnement, le « périph » était limité à 90 km/h. Cette vitesse a été revue à la baisse une première fois en 1993 (80 km/h), avant d’être à nouveau ajustée en 2014 (70 km/h). Le passage à 50 km/h a donc tout d’une suite logique.

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Dimitri Charitsis
Votre opinion
  1. Et pourquoi pas 30 directement si chaque 3 ans on baisse la vitesse moins d’accidents moins brutal moins de consommation que des avantages alors ou est la logique ?

  2. Ça va surtout énerver les gens pressés, rouler sur un périph à 50 quand il a été conçu pour du 90, ne va pas le rendre plus sûr, les gens vont être encore plus agressifs. Je vois déjà ça sur le périph Nantais où ils ont limité quelques tronçons à 70. C’est une vraie purge à utiliser, sans compter les andouilles qui pilent à 50 devant les radars, ça fait des effets d’accordéon et génère des accidents.

  3. Est ce que aujourd’hui on peut rouler réellement à 70 ?
    Vue les embouteillages actuels et ceux à venir avec les pseudo-reglements et interdictions de circulationns qui sont de plus en plus imaginés pour soit disant diminuer la pollution sur les sites contrôlés . Ils il y a un certain temps qu ils sont obsolètes puisque la circulation ne correspond plus à l actuel
    Exemple le père lachaise qui bouchonne……

  4. Et pourquoi pas rouler en marche arrière. Dans 10 ans, le périph sera réservé aux bobos écolos à vélo. Cela devient du n’importe quoi. Heureux d’avoir quitté Paris et ses écolos.

  5. Chaque année, plus d’utilisateurs, moins de morts, et a chaque fois, la vitesse, grande coupable. Quid des avancées technologiques dans les voitures (aide a la conduite, meilleur systèmes de tenues de routes, antidérapage, détection collision…), quid de l’état des routes ? On nous met dans un entonnoir a penser, que nous sommes tous des assassins en puissance, et que la seule méthode, c’est de nous couvrir d’amendes au moindre dépassement . Efficace en tant qu’impôt indirect, que les phoques savants applaudiront, mais pas vraiment efficace en fait.

  6. On oublie toujours les personnes qui utilisent le périph en dehors des heures d’affluence. Car oui, dans la journée, il y a généralement saturation donc vitesse lente. Mais tôt le matin, à l’heure où les bobos écolos dorment encore, il y a des gens qui partent travailler et qui devront se lever encore plus tôt pour satisfaire l’égo d’une personne qui sera encore sous la couette à 4 ou 5 heures du matin.
    Heureusement que le ridicule ne tue pas car il y aurait beaucoup de morts.

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