La mairie et les opérateurs avaient annoncé le 18 septembre être parvenus à un accord. La charte va permettre le déploiement des infrastructures de téléphonie mobile de quatrième génération (4G) dans la capitale (voir notre dossier sur les antennes relais).
Je suis fier (…) du compromis auquel nous sommes arrivés (…) Le mandat qui nous était confié, d’arriver à faire de Paris une capitale numérique dynamique et en même temps soucieuse du bien-être de ses habitants, est atteint”, a commenté l’adjoint chargé de la qualité des services publics, Mao Péninou (PS).
La nouvelle charte diminuera d’environ 20% le plafond d’exposition par rapport à la charte de 2003.
Les Verts ont approuvé le texte, négocié par M. Péninou et l’adjoint EELV en charge du Développement durable, Renaud Dutrey, malgré leurs réserves sur plusieurs points.
Ils ont notamment regretté que le seuil maximal d’exposition soit fixé à 5 volts par mètre (7 pour la 4G), et non 0,6 v/m, qui était l’objectif que s’était donné le Conseil de Paris dans ses négociations avec les opérateurs, dans un vœu adopté en juillet 2011.
Les verts enfin d’accord
“Nous sommes conscients que l’accord entre les opérateurs et la Ville de Paris est un premier signal en l’absence d’une réglementation nationale suffisamment ambitieuse. Nous espérons vivement que des modifications législatives et réglementaires interviendront au niveau national pour atteindre l’objectif de 0,6 v/m”, a commenté au nom du groupe EELVA (Europe Écologie – Les Verts et apparentés) Christophe Najdovski.
Les élus du groupe PCF/PG se sont en revanche abstenus, appelant à un débat sur la “course à la connection” à laquelle se livrent les opérateurs. “Le seuil de 0,6 v/m est suffisant pour passer des appels et recevoir des messages”, a souligné la conseillère de Paris Danielle Simonnet.
La députée européenne EELV, Michèle Rivasi, a dénoncé dans un communiqué un “très mauvais accord”. “C’est un très mauvais signal envoyé aux Parisiens en matière de gestion d’un risque technologique aisément maîtrisable”, a-t-elle estimé.
Pour MM. Péninou et Dutrey, la diminution des plafonds d’exposition pourrait passer par la création d’un “réseau unique et interopérable d’antennes relais”, en lieu et place des réseaux actuellement concurrents des opérateurs.
Fin 2011, les toits de Paris comptaient 2.353 antennes-relais.
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