On tire facilement sur un constructeur malade. Et malade, Compaq l’est un peu. Une mauvaise digestion de Digital, une vision trouble du marché du PC et une boulimie qui a déclenché le renvoi de son PDG: il n’en fallait pas moins pour réveiller l’ire des utilisateurs du premier vendeur de serveurs NT d’entreprise.De fait, si Compaq cumule les mauvais classements, c’est surtout parce que son offre semblait trop complexe. Pour y remédier, le constructeur texan a quelque peu clarifié ses positions et sa stratégie en décidant, par exemple, d’arrêter le portage de son Unix Tru64 sur l’architecture IA-64 d’Intel et d’abandonner un Windows NT dédié à ses plates-formes Alpha.En termes d’évolutivité de ses serveurs NT, Compaq est moins bien noté que les assembleurs. Etonnant: il est parmi les premiers à avoir développé des systèmes multiprocesseurs -jusqu’à huit, tout comme HP, IBM, Dell et quelques autres.Finalement, si Compaq -par ailleurs, correctement noté dans le monde Unix- est à la traîne dans le monde NT, c’est peut-être aussi parce que, dans un monde où matériel et logiciel sont en quelque sorte banalisés, il n’a pas su tirer profit de lexpérience de Digital dans les services.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.