La Commission nationale de l’informatique et des libertés s’intéresse aux iPhone et aux iPad. Ou plus précisément, au système qu’ils utilisent, iOS 4. Apple y ajouté la fonction iPhone tracker qui permet d’enregistrer en permanence les déplacements des utilisateurs sans les en avertir. Ce sont des chercheurs en sécurité qui, après avoir découvert l’existence d’un fichier indiscret, soigneusement caché au fond de l’arborescence de l’OS, ont médiatisé l’affaire en avril.
« Nous nous sommes penchés sur le système à la suite de l’étude des chercheurs britanniques », a indiqué Yann Padova, secrétaire général de la Cnil, à l’AFP. La Cnil a déjà eu plusieurs échanges avec Apple, qui a éclairci certains points, sans pour autant atteindre le niveau de précisions requis par la Commission. La Cnil souhaite connaître les moyens mis en œuvre par Apple pour sécuriser les données, notamment lors de la synchronisation du terminal avec un ordinateur.
Apple s’est engagé à mieux informer ses utilisateurs
Le dossier est donc encore en instruction. Les conclusions pourraient intervenir à l’automne, et si la Cnil n’obtient pas satisfaction sur le traitement des données, elle pourrait adresser une mise en demeure à Apple. Voire, si aucune amélioration n’est fournie, lui infliger une amende.
En attendant, les utilisateurs de terminaux Apple peuvent déjà être assuré que « les données collectées étaient stockées dans l’appareil et ne remontaient pas à Apple ou à des partenaires commerciaux », a indiqué Yann Padova à l’AFP. Effectivement, Apple a mis en place un correctif à la suite des retours négatifs des utilisateurs. Avec l’iOS 4.3.3, la fonction de tracking ne disparaît pas, mais la taille du cache a été réduite et les données concernant la géolocalisation ne sont plus transmises. De plus, Apple s’est engagé à améliorer les informations fournies à ses utilisateurs.
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