En Chine, il y a deux poids et deux mesures en ce qui concerne Internet. La future zone franche de Shanghai, où l’Empire du Milieu espère attirer les sociétés étrangères en y simplifiant la fiscalité et les échanges, autorisera l’accès à des sites Internet censurés dans le reste du pays, a rapporté ce mardi 24 septembre 2013 un journal de Hong Kong.
« Afin de se montrer accueillant vis-à-vis des entreprises étrangères prêtes à investir, et afin de permettre aux étrangers de vivre et travailler de façon heureuse dans la zone franche, nous devons réfléchir à ce qui pourrait les faire se sentir comme chez eux », a expliqué une source gouvernementale citée par le journal.
Des lois liberticides
Pour le régime communiste chinois, la zone franche de Shanghai aura un rôle de laboratoire des réformes, comme le furent les zones économiques spéciales à partir du début des années 1980. Mais cette ouverture ne sera évidemment que très partielle et surveillée en particulier pour éviter l’organisation de la dissidence. De nombreux sites sont interdits en Chine comme Twitter, YouTube, Facebook ou encore celui du New York Times.
Des lois ont d’ailleurs été promulguées ces derniers mois pour renforcer la censure du Web. Et l’une d’elle, qui pénalise la propagation de « rumeurs » en ligne, a fait une première victime le 20 septembre. Le site The Daily Dot rapporte en effet qu’un jeune de 16 ans a été arrêté pour avoir accusé la police d’avoir battu à mort un homme et d’avoir maquillé cette bavure en suicide. Devant le tollé, le jeune a été libéré trois jours plus tard. Mais pour l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, citée par Reuters, si l’adolescent a été libéré c’est uniquement en raison de son jeune âge et parce qu’« il a activement collaboré à l’enquête de police et émis des regrets sincères pour son crime ».
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