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iMessage : Apple ignore comment se plier aux exigences de l’Europe

L’Union européenne exige qu’iMessage fonctionne avec les autres messageries instantanées à partir de 2024. Dos au mur, Apple ne sait pas encore comment concilier les exigences de l’Europe avec ses inquiétudes en matière de sécurité et de confidentialité.

Début d’année, le DMA (Digital Markets Act), la loi qui régule les marchés numériques, a été approuvé par l’Union européenne. La législation vise à encadrer les pratiques de géants de la technologie comme Apple, Meta, Google ou Amazon. Cette législation prévoit notamment d’obliger Apple à autoriser l’installation d’applications iOS en dehors de l’App Store. Dès le 6 mars 2024, le géant de Cupertino ne pourra plus empêcher le sideloading, du moins en Europe.

D’après nos confrères de Bloomberg, Apple se prépare activement à la mise en place de la législation DMA. Le groupe américain a en effet prévu d’autoriser l’installation d’applications provenant de magasins tiers dès l’année prochaine. Ce changement de taille serait inclus dans la mise à jour iOS 17, attendue à l’automne 2023.

À lire aussi : Cette application prétend pouvoir apporter iMessage sur Android

iMessage, le casse-tête d’Apple

Par contre, Apple n’a pas encore pris de décision concernant iMessage, l’application de messagerie instantanée intégrée à ses iPhone, iPad et Mac. La loi DMA va en effet contraindre le constructeur à rendre iMessage compatible avec les autres services de messagerie. L’Europe souhaite en effet que tous les services comptant au moins 45 millions d’utilisateurs actifs par mois soient interopérables.

Concrètement, un utilisateur iMessage devrait pouvoir envoyer un message à un usager de Signal, WhatsApp, Facebook Messenger ou Telegram. Dans le même ordre d’idée, il serait possible de passer un appel vidéo ou d’envoyer une photo d’une messagerie à une autre. N’importe quel utilisateur pourrait entrer en contact avec autrui, peu importe le service utilisé. Évidemment, l’interopérabilité demandée par l’Europe réclame des changements colossaux dans le fonctionnement des messageries.

Selon Bloomberg, Apple ne sait pas encore comment se conformer à la demande de l’Union européenne en matière de messagerie. Pour l’heure, l’entreprise n’a « pas pris de décision sur la façon dont elle peut ouvrir iMessage et son application Messages à des services tiers ».

Apparemment, les ingénieurs du groupe américain estiment que l’ouverture d’iMessage aux autres  messageries représente un risque pour le chiffrage de bout en bout. Comme c’est le cas sur WhatsApp, Signal ou Telegram, tous les messages échangés sur iMessage sont chiffrés de bout en bout. Seules les sauvegardes des messages sur iCloud ne sont pas chiffrées. De même, l’ouverture de la messagerie risquerait de compromettre la confidentialité d’iMessage, avancent les ingénieurs d’Apple.

Apple refuse toujours d’adopter le RCS

Malgré les exigences de l’Europe, Apple n’envisage pas d’adopter le Rich Communication Suite (RCS), le protocole qui rêve de remplacer le traditionnel SMS, aux côtés d’iMessage. En dépit de la pression exercée par les législateurs, le géant de Cupertino reste sur ses positions. L’intégration du RCS pourrait pourtant permettre aux utilisateurs d’iPhone de communiquer avec les détenteurs d’un smartphone Android par le biais d’une norme commune. Ces derniers mois, Google et Meta ont plusieurs fois demandé à Apple d’infléchir sa position et de s’ouvrir au RCS. En vain.

Interrogé sur la question en octobre, Tim Cook, PDG d’Apple, a assuré qu’il n’y a pas vraiment de demande chez les clients de la marque. C’est pourquoi l’entreprise ne se penche pas sur l’ajout de ce protocole de communication. Comme le révèle un mail interne de Craig Federighi datant de 2013, Apple est surtout conscient de l’importance d’iMessage dans le cadre de sa stratégie de différenciation. En adoptant un protocole facilitant les échanges entre iPhone et Android, Apple craint de perdre un de ses atouts majeurs. Dans la même optique, la marque refuse fermement de proposer iMessage sur Android.

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Par : Opera

Source : Bloomberg


Florian Bayard
Votre opinion
  1. donc on pourrait aussi obliger Nintendo à vendre ses jeux compatibles Playstation ??? pffff Je pigerai jamais cette volonté de pinailler pour emmerder le monde…..

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