Le réveil a dû être brutal. Dans la nuit du 2 au 3 décembre, la police fédérale allemande (BKA) et leurs collègues des forces d’intervention (GSG9) ont mis la main sur un groupe de cybercriminels. Deux personnes ont été arrêtées, l’un en Bavière et l’autre en Basse-Saxe. Ensemble, ils ont créé un malware et l’ont diffusé sur un grand nombre d’ordinateurs dans le but de générer des bitcoins. Les perquisitions ont permis de saisir plus d’un millier de bitcoins, ce qui représente une valeur totale de plus de 700 000 euros. Les cybercriminels se livraient également à d’autres types d’activités illégales, comme le vol d’identité, la contrefaçon ou la fraude.
Utiliser des botnets pour créer des bitcoins n’est pas nouveau. La création de cette monnaie virtuelle est devenue tellement difficile qu’il faut désormais une importante puissance de calcul pour avoir une chance de générer un bitcoin. D’où l’idée de créer des pools de calcul, où un grand nombre de ressources informatiques sont mises en commun. Il existe des pools officiels auxquels n’importe qui peut adhérer de son plein gré. Les bitcoins générés dans ce cadre totalement légal sont ensuite partagés entre les différents « mineurs ». D’autres petits malins, tels que les deux cybercriminels allemands, diffusent des chevaux de Troie pour mettre la main sur des ordinateurs et les exploiter au sein d’un botnet, sans que leurs propriétaires ne s’en aperçoivent.
Les botnets spécialisés dans la génération de bitcoins se sont multipliés ces dernières années. L’un des plus gros jamais identifié est ZeroAccess, que Sophos a analysé en 2012 et qui comptait alors plus de 600 000 machines zombies. Avec une valeur stratosphérique de 680 euros, le bitcoin risque d’attirer encore davantage de cybermalfrats à l’avenir.
Lire aussi:
Un cheval de Troie transforme votre PC en générateur de bitcoins, le 09/04/2013
La valeur du bitcoin explose et passe la barre des 1000 dollars, le 27/11/2013
Source:
Communiqué du BKA (en allemand)
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
