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« Illégale », « malveillante » : la nouvelle politique d’Apple pour les développeurs en UE dénoncée par Epic et Spotify

Sur pression de la Commission européenne, Apple a revu sa politique pour autoriser les développeurs à communiquer librement avec les utilisateurs de leurs apps, notamment sur les offres en dehors de l’App Store. Des changements opaques et complexes, dénoncés par Spotify et Epic.

À partir de cet automne, Apple autorisera les développeurs dans l’Union européenne à intégrer librement des liens vers des offres de contenus ou d’abonnements, que ce soit sur le web ou dans des boutiques alternatives. Cela peut paraitre incroyable, mais Apple refuse ce type de communication, mais la raison en est simple : forcer les utilisateurs à acheter du contenu dans l’App Store permet au constructeur de toucher sa sacro-sainte commission (de 15 à 30 %).

Les propositions d’Apple fraîchement accueillies

Apple avait déjà mis de l’eau dans son vin à l’occasion de la mise en œuvre du règlement européen sur les marchés numériques en mars dernier, mais Bruxelles a estimé que le plan de conformité ne respectait pas le DMA. Pour éviter une grosse amende, l’entreprise a donc dû revoir sa politique. D’où la possibilité d’intégrer des liens externes dans les applications… mais pas question pour autant de renoncer aux commissions !

Lire Apple assouplit de nouveau les règles dans l’UE pour les développeurs, mais à quel prix ?

Apple exige maintenant des développeurs qu’ils versent deux types de frais lorsqu’un utilisateur achète du contenu en passant par un lien externe ; des frais qui représentent de 10 à 25 % du montant de l’achat. Tout cela est très alambiqué et complexe, et c’est aussi l’avis de Spotify qui « évalue la proposition délibérément confuse d’Apple », selon une déclaration partagée par TechCrunch.

La plateforme de streaming, qui mène le combat contre Apple depuis des années auprès de la Commission européenne, explique qu’« à première vue, en exigeant jusqu’à 25 % de frais pour une simple communication avec les utilisateurs, Apple bafoue une fois de plus les exigences fondamentales du DMA». Pour Spotify, la Commission a « clairement indiqué que l’imposition de frais récurrents sur des éléments de base comme les tarifs et les liens est inacceptable » La société demande au régulateur d’accélérer son enquête et à sanctionner Apple.

Plus virulent encore, Tim Sweeney, le patron d’Epic Games (Fortnite), estime qu’Apple « poursuit sa conformité malveillante en imposant une nouvelle taxe illégale de 15 % aux utilisateurs migrant vers des boutiques concurrentes et en surveillant le commerce sur ces boutiques concurrentes ». Une partie des frais s’impose en effet sur une durée de 12 mois.

La Commission européenne doit encore se prononcer sur ces changements.

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Source : TechCrunch


Mickaël Bazoge
Votre opinion
  1. Epic et Spotify veulent au final vendre leur cam sur les plateformes d’Apple sans débourser un centime… Un peu comme si une boutique voulait ouvrir dans une hall commercial d’un supermarché sans rien payer en bénéficiant de la structure gratuitement… Et on critique Apple de vouloir percevoir une contrepartie alors que jusqu’à nouvel ordre ces magasins alternatifs ouvrent chez elle, sur ses produits qui ont coûter des décennies d’investissement et de développement.

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