Iliad, maison-mère de Free, « entre dans le jeu » de l’intelligence artificielle, comme l’explique Xavier Niel. Et ce n’est pas pour faire de la figuration ! Le président du groupe annonce le déploiement « de la plus grande puissance de calcul cloud dédiée à l’IA en Europe » avec l’acquisition d’une infrastructure de calcul haute performance DGX SuperPOD de Nvidia — autrement dit, des serveurs interconnectés pleins à craquer de cartes graphiques H100 Tensor Core.
De la puissance de calcul à revendre
C’est la filiale Scaleway qui va opérer ce monstre. Les clients pourront y entraîner leurs modèles d’intelligence artificielle « les plus performants », et les petites entreprises aux besoins plus modestes pourront aussi y entraîner des modèles plus ciblés. « Le groupe Iliad met à la disposition des entreprises européennes la plus grande puissance de calcul actuellement disponible sur le marché pour leur permettre de réaliser leurs projets d’IA les plus innovants », enchérit Charlie Boyle, vice-président de Nvidia en charge de la plateforme DGX.
Le supercalculateur, qui comprend 127 systèmes DGX H100 (soit 1 016 GPU H100) est installé en région parisienne au cœur du DC5, un centre de données opéré par OpCore, filiale data-center d’Iliad. Scaleway ajoute ici une nouvelle corde à son arc, avec une offre comprenant non seulement l’entraînement de modèles IA, mais aussi du stockage et la sécurisation des données. Ce SuperPOD installé sur le sol européen renforce également l’écosystème souverain, « point de départ d’une offre d’intelligence artificielle distinctement européenne ».
Histoire de mettre le pied à l’étrier, Iliad créé aussi un laboratoire d’IA doté de 100 millions d’euros. L’équipe, déjà constituée (mais sans qu’on connaisse les noms des chercheurs), a pour mission « la construction et la démocratisation » d’une intelligence artificielle générale. Xavier Niel promet d’y mettre les moyens et de recruter « les meilleurs chercheurs ».
Enfin, une conférence sur l’IA va être organisée le 17 novembre à Station F. L’événement a vocation à se renouveler chaque année. Ces investissements vont représenter 200 millions d’euros, « un pari un peu fou », admet le dirigeant qui rappelle qu’il fallait aussi être un peu fou il y a 25 ans pour rendre internet accessible à tous.
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Source : Iliad
