En 2005, le FBI décrivait sa future base de données biométriques contenant photos de visages et empreintes de doigts et de paumes de main (Next Generation Identification ou NGI) comme le moyen le plus sûr pour identifier des suspects d’actes criminels.
Aujourd’hui, on apprend, grâce à des documents obtenus par l’ONG Electronic Frontier Foundation (EFF), que cette base de données comptera 52 millions de photos d’ici à 2015, toutes reliées à des données personnelles comme le nom, l’adresse ou le numéro de carte d’identité des individus.
Au-delà de la taille de cette base de données, qui est passée de 13,6 millions d’images en 2012 à 16 millions à la mi-2013, les documents récupérés par l’EFF indiquent que cet outil pourra enregistrer 55 000 nouveaux fichiers par jour et mener quotidiennement des dizaines de milliers de recherches.
Ils montrent par ailleurs que 4,3 millions d’images ont été obtenues à des fins non pénales. Ces documents n’expliquent toutefois pas comment ces clichés ont été collectés, mais aux Etats-Unis, nombre d’emplois nécessitent de fournir ses empreintes. Eléments qui sont transmis au FBI. Mais à ce jour, le FBI ne collectait pas de photos en plus des empreintes. Désormais c’est le cas. La question est de savoir si les personnes concernées en ont été averties.
Le risque de «faux positif» inquiète
Autre point gênant, toutes les photos, celles de criminels et de citoyens lambdas, sont conservées ensemble, relève l’ONG. Du coup, les recherches du FBI peuvent faire remonter des photos de personnes n’ayant jamais été arrêtées qui subiraient alors les conséquences d’une enquête criminelle, ce qui inquiète l’EFF.
Si cette base de données a été conçue par le FBI, elle est partagée par toutes les instances judiciaires des Etats-Unis. En 2012, près de la moitié des Etats américains avaient manifesté leur souhait de participer au programme NGI et le FBI espère convaincre tous les Etats d’ici à la fin de l’année.
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Source : Electronic Frontier Foundation
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