Toulouse était déjà la capitale européenne de l’aéronautique et du spatial, elle sera aussi désormais celle du projet de train hypersonique Hyperloop imaginé par Elon Musk.
L’une des sociétés qui travaillent à réaliser ce rêve, Hyperloop Transportation Technologies (HTT), vient en effet d’annoncer ce mardi 24 janvier implanter son centre de R&D européen sur l’ancienne base aérienne militaire de Francazal.
Une piste d’essai d’un kilomètre
Toulouse Metropole mettra à disposition un bâtiment de 3000 m² qui abritera une centre de R&D, un laboratoire et une académie. Une trentaine d’ingénieurs et d’étudiants y travailleront. Une piste d’essai d’un kilomètre sera également construite. L’objectif est de pouvoir rapidement construire des prototypes de capsules à tester sur place.
L’annonce a de quoi surprendre, HTT étant sur le point de signer un premier accord pour relier la ville tchèque de Brno et la capitale slovaque Bratislava. On imaginait donc plutôt voir surgir le laboratoire européen de ce concept en Europe centrale. Mais Toulouse avait de nombreux atouts dans sa manche.
« Toulouse est le centre névralgique de l’industrie aérospatiale européenne, donc il nous semble tout à fait naturel d’avoir une présence ici, aux côtés de nombreux de nos partenaires », a déclaré lors d’une conférence de presse le PDG Dirk Ahlborn, selon l’agence Reuters.
Ce dernier prévoit d’investir 40 millions de dollars sur cinq ans dans le site toulousain. De quoi réjouir les autorités locales qui n’attendent cependant pas plus d’une cinquantaine d’emplois directs en retombée.
Beginning of Hyperloop TT / So Toulouse Press Conference. #HyperloopTT #SoToulouse pic.twitter.com/GCndMt1s9C
— Visit Toulouse (@VisitToulouse) January 24, 2017
Hyperloop veut profiter des ingénieurs et des étudiants de la région
Hyperloop a donc été attiré par la présence d’Airbus et de toutes les entreprises qui comptent en matière d’aérospatial avec l’écosystème qui va avec, notamment des ingénieurs et des étudiants de haute volée. L’entreprise espère visiblement les convaincre de participer au projet, le principe de cette société « crowdsourcée » étant de fédérer une armée de volontaires et de les payer en stock-options.
Il s’agira aussi de nouer des partenariats directement avec les entreprises à proximité et notamment les start-up spécialisées dans les transports autonomes, comme EasyMile, choisi par la ville de Paris pour fournir ses premières navettes autonomes reliant la gare de Lyon et celle d’Austerlitz.
Or, HTT ne doit pas seulement concevoir un train supersonique mais tout l’environnement qui va avec et notamment les transports en commun qui conduiront les passagers d’un centre-ville à une gare et inversement.
Rappelons enfin qu’HTT est toujours en train de construire une piste de 8 kilomètres sur le site de la ville nouvelle de Quay Valley en Californie.
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