C’est l’histoire d’une star déchue du Nasdaq ! Le fournisseur d’infrastructures réseaux Genuity voit aujourd’hui son cours chuter à 0,26 dollar, alors qu’il frôlait les 100 dollars quelques jours après son introduction, en juin 2000, à la Bourse de New York. Une sévère correction, qui s’explique par de piètres résultats financiers.Pour le dernier trimestre 2002, l’ex-poids lourd du secteur a affiché une perte nette de 1,2 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 223 millions de dollars. Le groupe en défaut de paiement s’est alors placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.Aujourd’hui, il annonce son rachat par Level 3, pour la coquette somme de 242 millions de dollars. Cela lui permet de porter sa trésorerie à hauteur de 800 millions d’euros. Mais cette somme reste bien insuffisante pour éponger la totalité de sa dette.Tout avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. Genuity était né du rapprochement de GTE et de Bell Atlantic au sein du groupe Verizon, en 2000. Les autorités de la concurrence avaient contraint les opérateurs à se séparer de leurs activités Internet. Dès le premier trimestre 2001, la filiale revendiquait un chiffre d’affaires de 299 millions de dollars, pour quelque 4 500 employés. Fort de cette réussite, l’américain avait alors entamé son implantation en Europe.
La dette des start-up lui aura coûté 100 millions de dollars
Mais, rapidement, Genuity s’était retrouvé pris dans la vague de faillite des opérateurs Internet. L’hébergeur estime avoir perdu 100 millions de dollars en 2001, en raison des impayés des start-up. C’est pourtant à cette même époque qu’il a rachèté l’opérateur français Integra, contre 115 millions d’euros. L’opérateur espérait alors jouer sur les économies d’échelle. Un an après ce mariage de raison, les noces tournaient court. En août dernier, la branche européenne était en cessation de paiement.Genuity avait alors été contraint à un plan de licenciement massif de 1200 personnes, soit 27 % de ses employés. Aujoud’hui, on peut parier qu’une nouvelle restructuration s’annonce ?” Genuity et Level 3 ayant des activités communes ?”, ce quiaugmentera encore le nombre de licenciements. Même si chez Genuity Europe, on n’a pas voulu répondre à nos questions.
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