Le ministre de l’Industrie a des doutes sur Free Mobile. Dans une lettre envoyée mercredi 25 janvier 2012 au président de l’Arcep, Eric Besson réclame des précisions quant à la couverture fournie par le nouvel opérateur : « A la suite du lancement des offres de Free Mobile et de la souscription des premiers abonnements, de nombreuses interrogations sont apparues quant à la réalité du respect par l’opérateur de ses obligations de couverture et de la disponibilité de ses services », écrit E. Besson.
Il demande dans sa missive de « confirmer le respect par l’opérateur Free Mobile de ses obligations » en rappelant qu’en « décidant de l’entrée d’un quatrième opérateur de réseau sur le marché français de la téléphonie mobile, l’objectif du gouvernement était d’introduire une concurrence effective et pérenne, au service du consommateur. L’une des conditions de cette concurrence effective et pérenne est que le réseau de cet opérateur soit déployé et opérationnel conformément à la décision d’attribution de cette quatrième licence. »
Une manière fort diplomatique de dire à l’Arcep qu’elle doit vérifier si elle a bien effectué son travail, qui consistait, avant le lancement de Free Mobile, à s’assurer que l’opérateur couvrait bien avec son réseau propre 27 % de la population française. Ce qui a été mis en doute par certains articles de presse et les syndicats des opérateurs… Xavier Niel, lui parle plutôt de manœuvres faites « pour discréditer le petit nouveau ».
L’Arcep réagit
Dans un communiqué, l’Arcep a pris la défense de Free et de son travail de vérification. L’Autorité de régulation indique d’abord que le lancement d’un nouveau réseau « représente une opération complexe » et rappelle que Orange, SFR et Bouygues n’avaient pas respecté à l’époque leur obligation de couverture, et qu’elle avait toléré « cet état de fait en raison des difficultés techniques et économiques invoquées par les opérateurs ».
L’Arcep précise aussi qu’elle a effectué « plus de 10 000 mesures » sur le terrain pour tester le réseau de Free Mobile. « Une méthode strictement identique à celle utilisée, dans les mêmes circonstances, pour les autres opérateurs », souligne l’Autorité. Qui va toutefois répondre à la demande du ministre « dans un souci de transparence et de sérénité » en demandant à Free « d’actualiser les informations relatives à l’état de son réseau ». L’autorité stipule enfin qu’elle « engagera alors une vérification sur le terrain ».
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